L'ambiance n'est pas encore aux vacances pour les professionnels du secteur de l'éducation nationale. Les représentants du ministère et les partenaires sociaux se rencontrent aujourd'hui, jeudi 14 juillet, dans le cadre de l'atelier national portant réforme de l'examen du baccalauréat, atelier initialement prévu pour hier. Cette réunion tenue en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en tant que partenaire essentiel, est destinée à «examiner les mécanismes de gestion des examens, susceptibles d'éviter tout problème à l'avenir». L'expérience du bac partiel, en remplacement des épreuves entachées de fraude, sera sans doute étudiée à la fois parce qu'elle a permis d'éliminer le risque de fuites massives de sujets, mais aussi pour ses conditions particulières de déroulement en plein Ramadhan. La réunion devrait clore par un communiqué commun, les travaux engagés depuis une année par une commission composée du ministère et des partenaires sociaux, autour des changements à apporter à l'examen du bac. Selon les indications fournies par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les participants débattront à cette occasion de plusieurs hypothèses portant réformes de cet examen, sachant qu'un accord existe déjà sur la nécessité de réduire la durée des épreuves à trois jours, au lieu de cinq, et sur la manière de valoriser le travail continu des élèves, alors que des différends subsistaient encore sur d'autres points. L'agenda du ministère comprend, dès maintenant, la préparation de la rentrée 2016-2017 (fixée au 21 août prochain pour les responsables et au 4 septembre pour les élèves) qui verra le début d'application des aménagements apportés à la réforme de l'enseignement par l'introduction des aménagements dans les programmes, l'objectif des 36 semaines d'enseignement et, donc, le passage de l'examen du bac de 5 jours à 3 jours. Sur ce dernier point, ce sera au gouvernement à se prononcer sur la base de ce que dégagera l'atelier national d'aujourd'hui. On sait que le seul changement apporté cette année au bac a concerné les épreuves d'éducation physique pour lesquelles ont été prises en compte les notes de l'année pour les candidats scolarisés, et qui ont été passées pendant les vacances scolaires pour les candidats libres. Toute cette démarche est inscrite dans le processus d'ajustement et de réajustement des réformes du système éducatif qui ont été introduites en 2003. Deux pôles majeurs d'intervention se sont dégagés : la refonte pédagogique pour améliorer les pratiques en classe, ce qui consiste à revisiter les programmes, notamment pour les 1re et 2e années primaires pour pallier aux carences constatées dans les paliers du moyen et du secondaire et qui ont leurs sources dans le primaire. La prochaine rentrée, le cartable des élèves des 1re et 2e années primaires, devrait peser moins lourd avec seulement deux livres en (sciences sociales et matières scientifiques) pour régler ce problème de surcharge. L'atelier national devrait ouvrir, par ailleurs, des discussions entre le ministère et les partenaires sociaux concernant la problématique de la retraite et son évolution au niveau du secteur de l'éducation, notamment la retraite anticipée. Il y a quelques semaines, dans un entretien à la chaîne III de la Radio nationale, la ministre a fait savoir, que le phénomène de la retraite anticipée dans le secteur de l'éducation touche 12 000 enseignants par an, pour 2 000 départs «ordinaires». Or, la clé de voute reste, pour la ministre, la qualité des enseignants.