Un deuil national de trois jours a également été décrété après l'attaque terroriste perpétrée mardi contre le camp de Nampala, dans le centre du Mali. 17 soldats y ont perdu la vie. Il n'y a eu que quelques jours de battement. L'état d'urgence, qui avait expiré la semaine dernière, est réinstauré à compter de ce jeudi, au Mali. En cause: l'attaque au cours de laquelle 17 soldats ont été tués à Nampala, dans le centre du pays. Un deuil national de trois jours a également été déclaré après cette attaque meurtrière, dernière en date d'une longue série dans ce pays instable. Nampala est une ville de la région de Ségou, située à plus de 510 km de Bamako et proche de la Mauritanie. Elle abrite le deuxième camp militaire le plus important de la région - après celui de Ségou, la capitale régionale - qui a été attaqué tôt mardi matin par des hommes armés. Une opération «terroriste coordonnée» Selon divers témoignages, les assaillants ont contrôlé pendant plusieurs heures les lieux, qui avaient déjà subi en janvier 2015 un assaut similaire (onze soldats tués, revendication par Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi). Mardi, 17 soldats y ont été tués et 35 blessés, d'après le gouvernement, qui dénonce une opération «terroriste coordonnée». L'attaque a été revendiquée par deux groupes armés : un mouvement peul créé en juin et l'organisation djihadiste malienne Ansar Dine. «En hommage aux victimes de l'attaque terroriste [...] contre les forces armées et de sécurité à Nampala», le président Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré «un deuil national de trois jours» à compter de jeudi, indique le gouvernement dans un communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres hebdomadaire du mercredi.