Avec les scandales de dopage qui frappent actuellement la Russie, la Chine a pris des mesures inédites pour la propreté de ses sportifs aux Jeux Olympiques de Rio. En Chine, on ne plaisante pas avec le dopage. Le voisin russe est en train de payer le prix fort pour un «dopage d'Etat» selon la formule employée par le Canadien McLaren dans son rapport sur le dopage en Russie. Le TAS a déjà privé les athlètes russes des JO et le CIO pourrait annoncer que l'ensemble de la délégation russe ne verra pas Rio. Une désillusion et une humiliation que ne veut pas subir la Chine, qui a décidé de prendre des mesures exceptionnelles pour éviter une mésaventure identique à celle de la Russie. C'est Gao Zhidian, le sous-directeur de l'administration nationale du sport, qui a expliqué ces dispositions à l'agence de presse Xinhua : les membres de la délégation chinoise aux Jeux de Rio devront prêter serment sur la délicate question du dopage. C'est la première fois qu'une nation prend une telle décision. Une mesure qui ne s'adresse pas seulement aux sportifs mais également aux entraîneurs. On se souvient de Wang Junxia, détentrice du record du monde sur 10 000 mètres depuis 1993, qui avait révélé en février dernier que son entraîneur, Ma Junren, l'avait forcé à se doper. Un questionnaire sur le dopage Avant d'embarquer pour le Brésil, les sportifs chinois et leurs entraîneurs devront donc signer une promesse d'intégrité, mais ce n'est pas tout. Ils devront également répondre à un questionnaire sur le dopage, son encadrement et les produits illicites utilisés par certains sportifs. Un questionnaire obligatoire et synonyme de billet pour Rio puisque s'ils veulent monter à bord, les qualifiés olympiques devront obtenir au moins 80% de bonne réponses. Les médecins de la délégation chinoise devront également se soumettre à ce test.