Cela n'arrive que dans un pays comme la Libye où c'est carrément une résultante d'un long règne du pouvoir d'El-Gueddafi. Le poste frontalier Ras Jedir a été fermé hier du côté libyen. Sa fermeture est intervenue, avant-hier soir, suite aux affrontements qui se sont déclenchés pour le contrôle du point de passage entre la Katibat Jamal El-Ghayeb, qui en a pris le contrôle depuis vendredi dernier, et les milices de la localité Zouara, qui le dirigeaient auparavant. Seuls les tunisiens et libyens sont autorisés à franchir la frontière pour entrer dans leurs pays respectifs. Du côté tunisien, les forces de l'armée tunisiennes sont déployées tout au long de la frontière près de la zone fermée. Le trafic au niveau du poste frontalier de Ras Jedir, du côté libyen, a été perturbé dimanche après-midi, à cause d'un conflit et un échange de tirs entre Katibat Jamal El Ghayeb qui contrôle le passage et les anciennes parties de la localité Zouara qui dirigeaient le passage, a indiqué une source sécuritaire à la correspondante de la TAP. Des commerçants tunisiens ont été bloqués, au niveau du poste frontalier de Ras Jedir du côté libyen, avant de pouvoir rentrer en Tunisie après la reprise du trafic. Les forces militaires, déployées au niveau de la frontière tuniso-libyenne près de la zone fermée de Ben Guerdane, ont intercepté dimanche, trois véhicules de contrebande qui tentaient d'entrer en territoire tunisien. Un échange de coups de feu entre les forces de l'armée et les contrebandiers a permis la saisie d'un véhicule chargé d'une importante quantité de cigarettes de contrebande. Un deuxième véhicule a pris feu, et un troisième a rebroussé chemin vers le territoire libyen, a indiqué une source militaire. Des précautions sécuritaires sont prises au poste frontière de Ras Jedir, du côté tunisien, après le changement des responsables libyens de ce passage frontalier. Selon une source sécuritaire citée par l'agence Tap, une milice armée appelée Jamel El-Ghayeb a pris en main la gestion du point de passage du côté libyen, ce qui fait craindre une détérioration de la situation sécuritaire au niveau de la frontière tuniso-libyenne. Pour l'instant, les flux des passagers et des marchandises se déroulent normalement, mais les fouilles sont devenues plus minutieuses, du côté tunisien, ce qui prolonge le temps d'attente, ajoute la TAP, citant la même source.