Le long métrage «Le puits» du réalisateur algérien Lotfi Bouchouchi a été projeté lundi soir à la salle Maghreb à Oran dans le cadre du Festival international du film arabe d'Oran. Le film adopte une nouvelle vision de l'histoire de la guerre de libération nationale et relate les affres du colonialisme français à travers les souffrances des habitants d'un village du sud algérien assiégé et manquant terriblement d'eau. Réalisé en 2014, le film avait déjà raflé le grand prix (meilleur long métrage) de la 9e édition du Festival international du film de Mascate (Sultanat d'Oman), ainsi que quatre prix lors du 31e Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie (Egypte), dont le grand prix du meilleur film arabe. Cette narration particulière du scénario de Yacine Mohamed Benelhadj qui alterne huis clos et scènes en mouvement, confère au film un rythme des plus lents sans pour autant réussir à étoffer une intrigue qui a du mal à être cernée par le spectateur. Le film « Fi Intidar el Kharif » de Joud Saïd, quant à lui, relate l'histoire d'une femme qui découvre que l'officier de l'armée arabe syrienne qu'elle aime est devenu dissident. L'officier est lui-même étonné par sa propre dissidence annoncée sur les réseaux sociaux. C'est également l'histoire d'une équipe de volley ball féminine qui s'attache à la vie au milieu de la guerre et de la destruction. Pour sa part, le film libanais «Katir Kabir» de Mir-Jean Bou Chayaa, projeté dans le cadre de la compétition dans la catégorie des long-métrages raconte l'histoire de Jad qui est sur le point d'être libéré après avoir être emprisonné à la place de son frère Ziad. Ce dernier, trafiquant de drogue veut changer de vie mais il est rattrapé une nouvelle fois par le crime. Ziad fera une découverte qui changera l'existence des frères. Le film documentaire « Ghannili » de la réalisatrice Sama Wihem en lice pour le Wihr d'or du Festival international d'Oran du Film arabe aborde l'idée de recherche de l'identité et des racines de l'une des minorités menacées d'Irak. La cinéaste va à la recherche d'une famille pour dessiner une image simple de l'histoire de l'Irak, déchiré par la violence et l'extrémisme. Le public a également suivi deux autres documentaires, le premier intitulé «Radjae Bent El Milah» du réalisateur marocain Abdelillah El Djawhari, qui raconte l'histoire d'une jeune fille marocaine faisant face à plusieurs difficultés après avoir réussi dans le monde du cinéma. Quant au deuxième documentaire intitulé «Abadan lam nakoun atfal» (Jamais nous n'étions des enfants) de l'Egyptien Mahmoud Suleiman, il relate les mutations de la famille égyptienne des années 1990 jusqu'en 2015.