Le 27e sommet de la Ligue arabe a été clôturé, lundi soir, à Nouakchott. Prévu initialement pour deux jours, la réunion a été écourtée à une journée. La déclaration de Nouakchott a été lue, les dossiers épineux ont été étudiés. Face à tous ces défis, quel avenir pour le monde arabe après la réunion de la «majorité» de ses dirigeants ? Le sommet de la Ligue arabe s'est clôturé, lundi soir à Naoukchott, la capitale mauritanienne où les chefs des Etats arabes se sont mis d'accord pour accentuer les efforts afin d'aboutir à un règlement politique des conflits dans certains pays arabes. Les participants ont, notamment, abordé les mécanismes à développer pour la lutte contre le terrorisme et se sont concertés pour renforcer l'action arabe commune outre le soutien de la cause palestinienne. Ce 27e sommet intervient dans une conjoncture assez particulière marqué par des conflits géopolitiques et des guerres civiles dans quelques pays du monde arabe. Ces derniers ont été pris en considération par les membres de la Ligue arabe qui ont souligné leur engagement à adopter les meilleurs moyens pratiques pour faire face aux dangers qui menacent la majorité des pays arabes. Dans la déclaration de Nouakchott, il a été précisé que les participants ont abordé la cause palestinienne pour laquelle ils ont exprimé leur soutien, promettant de doubler les efforts pour une solution globale, juste et durable. «La déclaration de Nouakchott» a accueilli favorablement l'initiative de la France qui appelle à la tenue d'une conférence internationale de paix en prélude à l'arrêt de toutes les activités israéliennes de colonisation, ce qui garantit au peuple palestinien (dans un délai précis), d'établir son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale. Sur le dossier des conflits dans certains pays telle la Libye, les participants ont appelé les opposants à parachever le processus de réédification de l'Etat et à faire face aux menaces terroristes. Dans ce sens, ils ont, notamment, lancé un appel à l'opposition au Yémen pour faire prévaloir le dialogue. Absente à cette réunion, la Syrie a été évoquée par les chefs des Etats arabes qui ont souhaité voir ces parties au conflit parvenir à une solution politique, basée sur la préservation de l'unité de la Syrie, de sa stabilité et la dignité de son peuple. Par ailleurs, «la déclaration de Nouakchott» souligne que les participants ont exprimé leur soutien à l'Irak dans la préservation de son unité, son intégrité territoriale et dans la lutte contre les groupes terroristes, et pour la libération de ses territoires de la mainmise du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique». Le Soudan, qui est actuellement dans une situation délicate, a été au cœur des débats de ce sommet. Dans ce sillage, les dirigeants arabes ont exprimé leur soutien à ce pays dans ses efforts visant à rétablir la paix et à réaliser le développement. Le communiqué final du sommet a indiqué la volonté des dirigeants arabes de «promouvoir les mécanismes de l'action arabe commune, confier aux instances inter-arabes le développement de ses systèmes et modes d'action, accélérer la mise en œuvre des projets de complémentarité interarabe, élargir les opportunités d'investissements entre les Etats arabes, trouver des mécanismes d'aide des pays arabes les moins développés et mettre à niveau leurs économies». Par ailleurs, un appel a été lancé pour promouvoir la coopération et le partenariat entre les différents pays émergents, les organisations régionales et internationales, outre la coopération Afrique-Monde arabe qui revêt une importance extrême, pour l'établissement de partenariats actifs profitables à toutes les parties. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a affirmé lundi à Nouakchott que le sommet «a atteint les objectifs escomptés en dépit du contexte particulier dans lequel il s'est tenu». Aboul-Gheit a indiqué lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, à l'issue des travaux du sommet arabe ordinaire que «la Mauritanie est parfaitement consciente que la situation dans le monde arabe est difficile et a donc choisi comme slogan le sommet de l'espoir afin de permettre aux peuples et aux Etats arabes de renouer avec l'espoir».