Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Tahar Hadjar et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed El Ghazi sont aujourd'hui à Annaba. Ils sont appelés à présider la cérémonie officielle de sortie d'une formation d'agents paramédicaux de niveau universitaire. Tous bacheliers, ces agents avaient choisi cette filière. La présence des trois membres du gouvernement à cette cérémonie, a son importance pour chacun des secteurs. Telle la santé à la source de l'événement. Il reste, cependant, que cet acquis est sérieusement hypothéqué par des nominations controversées de responsables dans l'incompétence a été formellement démontrée. D'où cette question que d'aucuns ont posée quant à des nominations obéissant à des considérations de basses politiques. Ce dont le secteur de la santé n'a pas besoin en cette période cruciale où foisonnent les reproches dans sa gestion. Notamment en matière de lutte contre les intoxications alimentaires et les contaminations. La dernière alerte sérieuse enregistrée dernièrement à Annaba porte sur la multiplication de cas de malaria et la contamination par le virus du sida d'une sage-femme. Il reste tout de même qu'en se faisant accompagner par son homologue de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelmalek Boudiaf cherche à rassurer le monde universitaire. Particulièrement avec le début des inscriptions définitives qui débuteront jeudi prochain pour s'achever moins d'une semaine après. Et c'est justement pour s'assurer des dispositions prises en ce sens par toutes les universités du pays, dont celle d'Annaba, que Tahar Hadjar a tenu à faire le déplacement. Il y multipliera les déclarations sur la préparation en amont et en aval de la rentrée universitaire 2016/2017. C'est ce à quoi s'est déjà attelé le recteur de l'université Badji-Mokhtar à Annaba Amar Hayahoum. Il est entouré de nombreux de ses proches collaborateurs dont Faouzia Rebbahi, Benosmane Mahfoud et Chadli Hacène respectivement directeur de l'Ecole Nle des Technologies Industrielles, celle des sciences de gestion et celle des mines et métallurgie. «Au-delà des mesures classiques, il y a celles qui imposent une préparation en amont dite de motivation, d'organisation et de persévérance», dira ce recteur. Son université comptabilise quelque 42 000 étudiants. S'y ajouteront les 8 900 nouveaux bacheliers pour 2016/2017. Ce qui justifie les bonnes performances que cette institution du savoir enregistre chaque année pour se positionner au niveau national à la 3e place du lot de tête de l'excellence et à la 11e place en termes de visibilité. La présence à cette cérémonie officielle à Annaba du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi s'explique par les postes de travail créés en parallèle avec la formation non seulement des paramédicaux de rang universitaire. Mais par aussi, l'ambition des rectorats du pays de placer le maximum de chercheurs et étudiants en fin de cycle d'étude ou non dans les entreprises publiques et administrations. Les recteurs et les 10 directeurs des Ecoles nationales supérieures du pays ont parlé de difficultés rencontrées pour placer leurs étudiants. Chacun d'eux a parlé de persévérance, d'organisation et de coordination pour relever des challenges et éliminer les obstacles. «Cela n'est pas toujours évident pour un chercheur ou un jeune en début ou en fin de cycle d'études de gagner en confiance. Le contact au quotidien à travers des stages est un facteur d'efficacité et de performance», a affirmé Amar Hayahoum. Pour sa part, la Pr Fouzia Rebbahi, directrice de l'Ensti, a mis l'accent sur «la nécessité pour l'enseignant de développer une pédagogie et des méthodes pratiques d'enseignement afin de permettre à l'étudiant de mieux se concentrer pendant les cours et de mieux capter les informations». Le Pr Mahfoud Benosmane, directeur de Essga a estimé, quant à lui, «qu'il est important pour les étudiants de faire des exercices en groupe et de travailler sur Internet pour illustrer les idées principales du cours», ce que confirme le Pr Chadli Hacène lorsqu'il affirme : «loin des rôles d'émetteurs et de récepteurs que jouent les professeurs et les étudiants pendant une séance de cours, l'université est un milieu où tout étudiant doit s'épanouir, s'exprimer et développer des compétences, encore plus exigées par les professionnels sur le marché de l'emploi». Ces déclarations donnent un plus à la rencontre d'aujourd'hui dont le wali d'Annaba Youcef Cherfa est certainement le maître de l'œuvre.