Considérées à juste titre comme étant un véritable gisement pour le développement du tourisme culturel et autres, les ruines de Tiddis continuent malheureusement et depuis la nuit des temps à être reléguées au dernier plan pour ne pas dire faisant partie purement et simplement des dossiers classés et à ne point dépoussiérer... Les raisons sont à chercher ailleurs, dit-on... Pourtant et lors d'un dernier entretien que la direction de la culture nous a accordé en marge de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», la mise en valeur de ce site classé a été confiée à un bureau d'études et les délais ne devraient pas excéder les 20 mois. Hélas, aujourd'hui rien ne semble poindre à l'horizon. Une telle situation n'a pas laissé apparemment indifférents les habitants de cette région ainsi que leurs autorités communales lesquelles se voient pénalisées et voient d'un mauvais œil la négligence voire le manque d'intérêt qu'on devrait accorder à l'exploitation et la valorisation de ce patrimoine aux mille et une richesses capable de générer d'immenses commerces et emplois à la fois. En effet, et à l'issue d'un débat animé mercredi dernier et organisé par la radio locale auquel ont pris part de nombreux habitants et le représentant de ladite commune, chacun de son côté n'a pas manqué de soulever une fois de plus l'utilité de la mise en valeur de ces ruines. Ce qui ne les a pas empêchés également de donner comme exemple le cas de Djemila, Tiddis, et en toute logique, devrait mériter un même statut. Bien plus, confirment les mêmes interlocuteurs, Tiddis avec sa superficie qui s'étend sur pas moins de 40 hectares, de par sa position géographique ainsi que ces infrastructures et accès, pourrait bien devenir un parc d'attraction d'envergure pour toute la wilaya de Constantine et pourquoi pas l'est du pays. Autrefois ayant subi une influence antique assez importante où subsistent encore beaucoup de traces qui illustrent son passé. Tiddis est l'un de ces lieux qui est l'image de cette influence nous en dit long sur la vielle histoire de l'antique Cirta. Tiddis est avant tout un castellium romain, ce qui la différencie de Djemila et Timgad, dont le caractère principal est la somptuosité. Situé à 16 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Constantine son site (commune de Beni Hamidane) est si analogue à celui du vieux rocher tant par son altitude que par son emplacement que les locaux appelèrent «Ksentina el kdima» ou ancienne Constantine. Historiquement, Tiddis rassemble la succession de plusieurs civilisations elle a toujours été habitée et a semblé avoir été une ville prospère et ceci nous est révélé tant par les activités économiques que par l'existence d'habitations luxueuses avec piscine et autres, hélas, qu'aujourd'hui on veut, soit par méconnaissance ou encore par négligence, ignorer... Quel gâchis ?