A 30 km de la ville de Constantine, sur la RN27, un merveilleux site étagé s'offre au regard : c'est l'antique ville de Tiddis. Tiddis est une ville antique qui a pris une certaine importance durant la conquête romaine. Son nom d'origine berbère prouve qu'elle avait existé bien avant l'arrivée des romains. Elle porte encore l'empreinte des civilisations libyque, punique, romaine, chrétienne et musulmane. Au printemps, ce site est pris d'assaut par les nombreux visiteurs venant de tous les coins du pays. Tiddis a accueilli plus de 9000 visiteurs en 2007, d'après les statistiques établies par l'association du même nom, fondée en 2004. Le site fait l'objet d'une attention particulière. Il est prévu, entre autres, de revaloriser la petite mechta de Sefsafa, précédant Tiddis de 2 à 3 km, pour en faire une première halte pour les touristes. Il a été aussi proposé la construction d'un village modèle comprenant toutes les commodités à même d'agrémenter le séjour des visiteurs. Durant ces dernières années, un travail de réhabilitation a été effectué sur le site grâce au concours des historiens de la ville, des autorités locales et d'une association portant le même nom. Cette prise de conscience augure d'une réhabilitation de tous les sites historiques de Constantine. Pour l'histoire, l'exhumation en 1941 de l'antique Castellum Tidditanorum a été qualifiée à l'époque comme un grand événement archéologique intéressant la région de Constantine, réalisé grâce aux efforts d'André Berthier qui avait assuré la direction du musée national Cirta de Constantine jusqu'en 1970. Depuis, le site de Tiddis, une région à vocation agricole se trouvant à une vingtaine de kilomètres de Constantine et seulement à 7 km de la RN 27 menant vers la wilaya de Jijel, a été complètement oublié. Pourtant, les innombrables pièces archéologiques trouvées constituent une bonne partie de la collection du musée Cirta. Autrefois, Tiddis s'appelait Ksentina El Kdima et ses ruines s'étendaient sur une superficie de 42 ha. En 2007, les autorités locales ont préconisé une réhabilitation des lieux exposés aux destructions et à des opérations de fouille sauvages durant la période noire du terrorisme, voire de nos jours mêmes ; le site n'étant toujours pas protégé. L'opération devra s'effectuer en plusieurs étapes. Il faudrait tout d'abord délimiter l'espace archéologique avant d'entamer toute action. A cet effet, un montant de 2,5 milliards de centimes a été débloqué. 500 millions de centimes seront consacrés à l'étude de l'assainissement et de l'aménagement. La procédure de passation du marché est en cours.