Le siège du ministère de l'éducation Le concours aura lieu le 23 juillet prochain et les résultats seront affichés le 30 du même mois. Benghebrit prend les rênes de son secteur. La ministre veut «réinitialiser» le secteur de l'éducation en organisant une mégaprocédure de recrutement. Il s'agit, selon le ministère, de 23.931 postes d'emploi pour la prochaine année scolaire répartis sur les différents paliers. La tutelle a précisé que le concours est programmé pour le 23 juillet prochain, et les résultats seront donnés le 30 du même mois. Le plus grand nombre de recrutements est recensé pour l'école primaire avec 14.694 postes. 12.748 d'entre eux concernent les enseignants de langue arabe, 1896 pour les professeurs de français. Pour ce qui est le l'enseignement moyen, ce dernier prévoit le recrutement de 6 256 enseignants et l'enseignement secondaire recrutera 2 981 professeures d'ici la rentrée scolaire prochaine. Il est important de rappeler que la ministre a annoncé qu'elle compte donner toute sa place à la langue amazighe. Dans ce sens, Nouria Benghebrit prévoit le recrutement de 50 enseignants en langue amazighe dès la rentrée scolaire. Une démarche qui a été saluée par les syndicats de l'Education nationale, seulement, ils jugent le nombre de recrutements insuffisant. C'est le cas du président du syndicat Snapest, Meziane Meriane. «Le nombre de recrutements est considérable, il pourra répondre au besoin du secteur, mais ça se pourrait aussi qu'il soit insuffisant», a déclaré, à L'Expression, M.Meriane. Selon ce responsable syndical, il y aura «un départ massif des enseignants à la retraite dès l'année prochaine, surtout après la décision du gouvernement d'augmenter la pension des retraités de 12%». Avec un tel départ, encore une fois, la rentrée scolaire, sera confrontée au déficit des professeurs dans les établissements scolaires. Du côté du Conseil national des lycées d'Alger (CLA), son porte-parole, Idir Achour, partage l'avis de son confrère Meriane. «Les 23.931 postes d'emploi communiqué par le ministère sont des postes vacants. C'est le nombre de personnes qui sont parties à la retraite l'année dernière» a relevé M.Achour, contacté hier par nos soins. Un nombre qui sera en hausse, d'après notre interlocuteur d'ici le mois d'octobre prochain. Il prévoit que d'ici le mois en question, il y aura 15.000 enseignants qui partiront à la retraite. Ce qui fait que même avec le nouveau plan de recrutement, les établissements scolaires enregistreront toujours un manque d'enseignants. Pour remédier à la situation avant la rentrée scolaire, M.Achour, a préconisé à la tutelle et à la Fonction publique d'«élaborer une liste d'attente pour les candidats qui ne seront pas sélectionnés pour pouvoir les recruter juste après le départ des nouveaux enseignants d'ici la rentrée scolaire prochaine». Le porte-parole du CLA a soulevé une incohérence entre la Fonction publique et les diplômes exigés pour les enseignants des matières mathématiques et physique. «La Fonction publique exige pour les candidats au poste d'enseignant dans les matières de maths et physique d'avoir les diplômes en master, alors que ce diplôme n'existe pas dans les universités», a déploré M. Achour. Concernant la date de dépôt des dossiers de candidatures, le ministère de l'Education nationale a fait savoir que celle-ci a démarré depuis trois jours au niveau des établissements scolaires. A chaque dépôt de dossier, explique la tutelle, un accusé de réception sera attribué à chaque candidat avec sa signature et celle du fonctionnaire chargé de l'enregistrement du dépôt comme une assurance pour le candidat. Une bonne nouvelle pour les centaines de nouveaux diplômés qui sont au chômage et qui n'attendent que ce genre d'initiatives de la part des dirigeants.