Pris à partie par la communauté internationale et l'opposition, le président gabonais réélu Ali Bongo affiche sa fermeté alors qu'au total cinq personnes ont trouvé la mort dans des émeutes. Deux nouveaux morts, un millier d'arrestations, des leaders de l'opposition retenus au QG de Jean Ping, une capitale quadrillée par les forces de police... La situation au Gabon est toujours tendue après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo. Après des troubles dans un quartier de Libreville, deux personnes sont mortes dans la nuit de jeudi à vendredi, ce qui porte à cinq le nombre de personnes tuées. Par ailleurs Le centre de la capitale était quadrillé jeudi par les forces de l'ordre, notamment aux abords de l'Assemblée nationale, incendiée mercredi, et du QG de Jean Ping, pris d'assaut dans la nuit. Les grands axes étaient dévastés, bordés de bâtiments incendiés et jonchés de restes de barricades. Les centres névralgiques du pouvoir étaient sécurisés par un imposant dispositif. Les communications via internet ne fonctionnaient pas depuis mercredi soir.