Les athlètes algériens Samir Nouioua (1 500 m) et Asmahan Boudjadar (poids) ont remporté deux médailles d'or, alors que Hamdi Sofiane (400 m) s'est offert une bronze, portant ainsi le total provisoire de l'Algérie, aux Jeux paralympiques de Rio, à seize médailles dont quatre or et cinq argent et une 25e place, provisoirement. Dans l'une des épreuves reines de la classe T46, le 1 500 m auquel a pris part l'Algérien Nouioua a tenu toutes ses promesses et en alène les nombreux spectateurs venus suivre les compétitions d'athlétisme. Dans une course tactique, les dix concurrents sont restés grouper jusqu'au dernier 400 m qui a vu Samir Nouioua prendre les commandes et se détacher du groupe. Au dernier 300 mètres, l'Algérie accélère et prend ses vis-à-vis de vitesse, filant vers la ligne d'arrivée qu'il franchi très à l'aise, en 3:59.46. La seconde place est revenu au l'Ougandais David en 4:00.62 et la troisième à l'Australien Michael Roeger (4:01.34) et un des grands favori pour le sacre final. «Dieu merci, j'ai réussi mon objectif. La course n'était pas facile, je ne connais que l'Australien qui est un bon demi-fondiste, la plus part des autres concurrents, sont nouveaux pour moi, donc il fallait faire attention à tous et ne pas laisser se surprendre. J'ai fais ce qu'il fallait faire et je suis très content», a déclaré Nouioua, dans la zone mixte des athlètes, remerciant au passage son entraineur, son club, sa fédération et le ministère de la jeunesse et des sports. Le demi-fondiste algérien a tenu aussi à passer un message aux médias algériens, les sollicitant à prendre la peine de médiatiser le handisport et ses athlètes qui souffrent autant que les valides. «Je crois que notre presse, toute confondue, ne nous donne pas suffisamment d'importance, sauf peut-être dans les grands événements et encore. On travaille comme les valides, on souffre comme eux et on représente le même emblème national et le même pays, alors pourquoi cette indifférence et ce deux poids deux mesures», a-t-il ajouté, rendant hommage au passage à tous ce qui ont cru dans les capacités des athlètes handisport algériens à qui il offre sa médaille ainsi qu'à tous le peuple algérien. De son côté, la lanceuse du Poids, classe F33, Asmahan Boudjadar s'est parée, elle aussi, de l'or grâce à un excellent 3e jet qui atteint les 5.72m (un nouveau record d'Afrique). L'Algérienne était talonnée par la Qatarie Sara Hamdi Masoud (5.39 m), alors que la 3e marche du podium est revenue à l'Emiratie Sara Alesanaani (5.09 m). A l'issue du concours, Asmahan Boudjadar était très soulagée et heureuse de son sacre pour lequel il a fait beaucoup de sacrifice, a-t-elle indiqué. «C'est mes premiers jeux Paralympiques et mon premier titre, et évidemment je suis très heureuse et fier de moi. Au dernier championnat du monde au Qatar que j'avais complètement raté, j'ai juré de prendre ma revanche à Rio, car je croie à mes potentialités. Aujourd'hui, je voulais prouver que j'ai des qualités et mon à dire dans ma spécialité. Je contente pour la médaille que j'offre à ma famille, mon coach, mon club, mes responsables et à l'Algérie tout entière», a déclaré Boudjadar. Son entraîneur, Abdelmadjid Kahlouche, qui est un des doyens, n'a pas pu cacher sa joie, devant les applaudissements des spectateurs dont les membres de la délégation algérienne à Rio, déclarant : «Mabrouk pour l'Algérie, un pays qui mérite tout les honneurs. Cette médaille est une revanche de Boudjadar et son passage mal négocié aux derniers championnats du monde au Qatar. Depuis, notre athlète a beaucoup progressé grâce à un travail intense et sans répit. Je suis content pour elle et pour moi aussi car on récolte ensemble le fruit de beaucoup de sacrifices». Dans la matinée de la même journée, l'Algérie avait obtenu une médaille de bronze grâce au srinteur Sofiane Hamdi dans l'épreuve du 400 m, classe T37 qu'il a couru en 53.01 (sa meilleure performance de la saison). Le titre paralympique a été remporté par le Sud-africain Charl du Toit (51.13), suivi du Vénézuélien Omar Monterola (52.93). Hamdi Sofiane qui avait attendu depuis une médaille paralympique voit son rêve s'exaucer, après une année très difficile et un dur labour. «Je suis à la fois heureux et soulager, car c'est une consécration qui restera graver dans esprit. Dieu merci, je retourne chez moi avec un titre», a-t-il souligné. Pour sa part, Sid Ali Bouzourine qui avait pris part à la finale du 400 m, classe T36, s'est contenté d'une 7e et dernière place (1:00.22) dans une course remportée par le Britannique Paul Blake (54.49), devant l'Ukrainien Roman Pavlyk (55.67) et William Stedman (Nouvelles Zélande) en 55.69.