Le football algérien sera encore à l'honneur pour la deuxième année de suite avec la qualification en finale de la Coupe de la Confédération du MO Béjaïa, qui affrontera le TP Mazembe (RD Congo), le détenteur de la Ligue des champions d'Afrique aux dépens de l'USM Alger Une finale historique pour la formation algérienne, le petit poucet de l'épreuve qui voit grand désormais. En effet, pour sa première participation à une joute internationale, le club de «Yemma Gouraya» est en train de faire sensation. «L'appétit vient en mangeant», déclare l'attaquant Fawzi Yaya, un enfant de Béjaïa formé dans le club rival, la JSMB, mais qui est en train de faire les beaux jours des «Crabes». «Certes, nous sommes une équipe qui n'a pas un long vécu dans la cour des grands, mais cela ne nous a pas empêchés de croire en nos chances et de réussir l'exploit d'aller en finale de la Coupe de la CAF», a-t-il poursuivi. Il est vrai qu'au vu des turbulences vécues par le MOB depuis la fin de l'exercice dernier, personne ne donnait chère de sa peau dans cette Coupe de la CAF où il a été reversé après son élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions. «C'est un véritable exploit que de se retrouver en finale d'une compétition continentale au regard des nombreuses difficultés rencontrées en cours de chemin. Depuis mon arrivée en juin dernier, je n'ai fait que surmonter les obstacles. Je me devais de faire face notamment au départ massif de plusieurs cadres ayant choisi de changer d'air», raconte l'entraîneur Nacer Sendjak, qui s'apprête à disputer sa deuxième finale de Coupe de la CAF après avoir goûté au sacre de la même compétition, mais dans son ancienne version lorsqu'il était co-entraîneur de la JS Kabylie en 2000. Et même avec un effectif limité, de l'avis de l'entraîneur adjoint Lakhdar Adjali lui-même, les «Crabes» ont su comment investir dans leur principal atout, à savoir la force mentale. «C'est un groupe extraordinaire de joueurs qui ont su compenser leurs limites par une force mentale impressionnante. Au fil des matchs, ils y ont cru davantage et les voici maintenant récompensés. Je suis persuadé qu'ils ne vont pas se contenter de cette qualification, mais vont tout faire pour s'offrir le trophée. Cela parait peut-être exagéré, mais personnellement, je leur fais confiance», se réjouit encore Sendjak. Pourtant, les coéquipiers de l'excellent gardien de but, Chemseddine Rahmani, ont fait preuve, durant toute la phase de poules jusqu'aux demi-finales, de stérilité offensive inquiétante. La preuve : en huit matchs, ils n'ont marqué que trois buts. «Je peux parler de miracle. Sur le plan des statistiques, les chiffres ne plaidaient pas en notre faveur. Nous avons marqué trois buts seulement, tout en encaissant autant en huit matchs. Pourtant, nous sommes bien qualifiés en finale», se félicite Rahmani qui va rejoindre pour la première fois le stage de la sélection algérienne des joueurs locaux lundi avec un moral au beau fixe.