Dans un entretien accordé hier matin à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le président-directeur général de la Sonelgaz, Mustapha Guitouni, a tenu, à rappeler qu'en matière d'énergies renouvelables, le photovoltaïque, en particulier, a été lancé en Algérie il y a bien longtemps, avec des sites pilotes au sud du pays et, actuellement, il y a 340 mégawatts en énergie photovoltaïque. Il estime que le stade expérimental est dépassé et que Sonelgaz est en train de gérer cette énergie. Le PDG de Sonelgaz affirme qu'au niveau technologique l'Algérie n'est pas en retard, y compris au niveau de cette veille technologique qui concerne les énergies renouvelables, il n'y a pas de problèmes particuliers ; l'effort actuellement porte sur le cadrage, juridique et technologique, de cette activité qui est nouvelle. Il se met en place, dit-il. Le programme national de développement des énergies renouvelables est une priorité pour le président de la République et c'est une priorité pour Sonelgaz, souligne-t-il. Mustapha Guitouni annonce que d'ici la fin de l'année, il y aura un cahier des charges qui définira les règles qui conditionnent cette activité. Concernant les objectifs qui sont fixés, il fait savoir que son entreprise planche actuellement sur un vaste projet visant à produite 4 000 mégawatts (MW) d'électricité en photovoltaïque et 500 MW en éolien. Ce sont, fait-il remarquer, des objectifs réalistes, ils s'étalent sur 10 ans avec 400 MW/an et tout est fait pour qu'ils se réalisent dans les meilleures conditions. Il fait observer que les énergies renouvelables viendront en appoint aux énergies classiques qui sont, elles, destinées à faire fonctionner l'appareil industriel. Il confirme que techniquement, l'Algérie n'est pas en retard dans ce domaine. Il annonce qu'il y aura des appels d'offres à intéressement lancés par le ministère de l'Energie. Sonelgaz fera appel «à l'aide de financements extérieurs mais il précise que par «extérieurs », il ne faut pas entendre «étrangers». Les mégawatts réalisés à l'aide de sources renouvelables, essentiellement le solaire, permettront de faire l'économie du gaz naturel qui sera orienté vers d'autres fins, vers l'exportation, notamment. Le PDG de Sonelgaz évoque la question de la rationalisation de l'utilisation de l'énergie, car, dit-il, on ne peut aller éternellement vers des pics de consommation, il faut avoir, dit-il, un mode de consommation énergétique, le particulier ou l'industriel doit savoir économiser cette énergie, qui est très chère. On pourrait commencer, ajoute-t-il, au niveau de l'école pour apprendre à l'enfant comment se comporter vis-à-vis de l'énergie. Il faut rendre les pics de consommation électrique plus supportables, alors les investissements seront moins lourds, d'après lui. Il appelle non seulement à une consommation rationnelle mais aussi à l'utilisation d'appareils non énergétivores qui répondent à des normes internationales. Il appelle à une prise de conscience nationale en matière de consommation d'énergie au niveau du foyer, pour, dit-il, que les ménages cessent de se plaindre de «factures salées», l'intervenant en vient, ensuite, à aborder Il confirme que l'augmentation des coûts de l'électricité n'est pas à l'ordre du jour. Pour le moment, dit-il, le recours à l'endettement externe n'est pas envisagé mais il n'est pas exclu mais pas forcément un endettement vis-à-vis de l'étranger. Il fait savoir, par ailleurs, qu'il y a des investissements pour parer aux problèmes de l'été 2017. A propos de la consommation, il rappelle qu'il y a eu deux pointes, été et hiver, 13 000 MW seront atteints cet hiver et en 2017, en été, il faut ajouter, dit-il les fameux 2 000 MW, c'est-à-dire au total 15 000 MW pour passer l'été. Posant le problème de recouvrements des créances par son entreprise, qu'il évalue globalement à 64 milliards de dinars, dont 40% à 60% sont imputés au secteur public, M. Guitouni déclare vouloir épargner à ces mauvais payeurs des coupures d'énergie ou bien le recours aux instances judiciaires. Il avoue plutôt être en faveur de «discussions à l'amiable» et l'établissement, en faveur de ces derniers, d'échéanciers de paiement. C'est une démarche commerciale, conclut-il. Le PDG de Sonelgaz appelle à combattre les actes d'incivisme qui touchent les installations.