L'indispensabilité de l'aide et l'assistance de l'Algérie pour le règlement de la crise libyenne se confirme davantage, précisant à la communauté internationale qu'aucune concertation sur ce sujet ne peut se faire en l'absence du voisin le plus «proche». Outre son initiative pour l'organisation d'un dialogue en plusieurs rounds entre les parties en conflit permettant de mettre en place un processus de paix qui devra permettre des solutions politiques à la crise, l'Algérie continue à défendre son principe de non-ingérence dans les affaires internes du pays et son refus catégorique à toute intervention armée étrangère en Libye. Un rôle que les Libyens eux-mêmes défendent à plus d'un titre et souhaitent renforcer malgré les contraintes venant de différentes parties notamment étrangères qui tentent d'exclure cette contribution de l'Algérie dans le processus de paix dans un pays où la crise a créé une guerre internationale d'intérêts pour un pays riche en pétrole. En visite à Alger depuis lundi, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siyala, a réitéré le souci du Conseil présidentiel libyen et du gouvernement d'union nationale de concrétiser la réconciliation nationale comme solution efficace à la crise en se basant sur l'expérience algérienne qui constitue «un modèle digne d'être suivi». M. Siyala a indiqué que le «Conseil présidentiel libyen s'emploie à concrétiser la réconciliation nationale entre les enfants du peuple libyen, considérant que seule une réconciliation nationale globale impliquant tous les Libyens sans exclusive est à même d'apporter une solution efficace à la crise dans le pays». Il dira que «les ingérences étrangères affichées ou masquées entravent la réconciliation nationale en Libye». Concernant la réunion tenue à Paris sur la crise libyenne et dont se sont absentées plusieurs parties, le chef de la diplomatie libyenne a indiqué qu'elle s'était tenue à l'initiative de la France et que c'était le gouvernement français qui avait convoqué les participants. Par ailleurs, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a annoncé la tenue fin octobre d'une réunion du Comité des cinq avec les pays du voisinage à l'initiative de l'Union africaine (UA) dans le cadre du suivi de la situation en Libye. Messahel a indiqué qu'outre cette réunion prévue à Niamey (Niger), le Comité des cinq composé de présidents de pays africains tiendra à la fin octobre, au plus tard, une réunion consacrée au suivi de la situation en Libye.