Le Comité international olympique (CIO) a demandé à l'Agence mondiale antidopage (AMA) de créer une structure indépendante, chargée de réaliser l'ensemble des contrôles antidopage, a annoncé le CIO hier dans un communiqué, à l'issue d'un sommet consacré à une réforme de la lutte antidopage à Lausanne. Par ailleurs, le CIO propose de faire du Tribunal arbitral du sport (TAS) le seul habilité à prononcer les sanctions en cas d'infractions, charge qui revenait jusqu'à présent aux fédérations nationales et internationales. En matière de dopage, le TAS n'était jusqu'alors compétent que pour les appels. Reprenant des propositions déjà énoncées il y a un an lors d'un précédent sommet olympique, les représentants du mouvement sportif mondial, réunis derrière le président du CIO Thomas Bach ont convenu de rendre «le système antidopage indépendant des organisations sportives». Concrètement, «une nouvelle autorité sera établie», chargée des contrôles antidopage. Sa création se fera sous la supervision de l'AMA. Ces propositions de réforme pourraient être entérinées lors de la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO en décembre. Les principaux responsables du sport mondial avaient été conviés hier à Lausanne, pour discuter à huis clos, des mesures visant à rendre la lutte antidopage «plus robuste, efficace et indépendante». Ce sommet, conduit par M. Bach, réunissait les membres de la commission exécutive du CIO, ainsi que les présidents des principales fédérations sportives dont le patron de l'athlétisme mondial Sebastian Coe (IAAF) et son homologue du football Gianni Infantino (Fifa). Etaient également présents les présidents des comités olympiques russe, chinois et américain ainsi que le président de l'AMA, le Britannique Craig Reedie. «C'est une réunion positive, nous avons maintenant une feuille de route», s'est félicité devant la presse le Taïwanais Ching-Kuo Wu, président de la Fédération internationale de boxe amateurs (AIBA) et membre de la commission exécutive du CIO.