Renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment celui de la sécurité et du développement économique, a été encore une fois au centre des discussions algéro-tunisiennes tenues hier à l'occasion de la visite officielle effectuée par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, à Alger. Sur les pas du président Béji Gaïd Essebsi, le chef du gouvernement tunisien a, en effet, choisi l'Algérie pour son premier déplacement à l'étranger en son poste de chef de gouvernement. Un choix expliqué, selon ses déclarations, par «l'importance des relations entre les deux pays». Des relations que qualifiera le haut responsable tunisien «d'exceptionnelles», exprimant le souhait de son pays pour œuvrer à la préservation de ce caractère «exceptionnel» des relations avec l'Algérie. Dans sa déclaration à la presse à son arrivée à l'aéroport d'Alger, l'invité officiel de Abdelmalek Sellal a affirmé qu'il était « porteur d'un message du président tunisien Béji Caïd Essebsi à son frère le président Abdelaziz Bouteflika». Tunis a exprimé son souhait de voir les relations bilatérales connaître un nouvel élan et que les nouvelles discussions soient «une opportunité» en vue de relancer davantage ces relations notamment dans certains domaines. Il s'agit, explique le chef du gouvernement tunisien, des domaines sécuritaire, de la lutte antiterroriste et de la coopération économique et commerciale. «Il s'agit en fait de concrétiser la volonté des deux peuples frères, algérien et tunisien, qui ont en partage une histoire commune, des luttes communes et un avenir commun», a déclaré Youssef Chahed. Lors de sa visite qui n'a duré qu'une seule journée, le premier représentant du gouvernement tunisien a eu de longs entretiens avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal et ce, en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, et de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Les discussions ont touché plusieurs questions d'intérêt commun liées essentiellement à l'évolution de la situation sous-régionale. Une situation qui impose, note-t-on, la coordination politique et sécuritaire entre tous les pays de la région dont l'Algérie et la Tunisie. Le développement transfrontalier a également été à l'ordre du jour pour d'une part améliorer les conditions de vie des populations habitant les zones frontalières et pour, d'autre part, combattre le terrorisme et le recrutement des djihadistes par le développement à la fois sécuritaire et économique, renforcé par une coopération bilatérale exemplaire.