Plusieurs secteurs affichent des retards considérables sur les dernières innovations technologiques, en dépit de plus d'une décennie d'aisance financière. Les services bancaires et de la Poste sont encore loin des normes pour assurer la vulgarisation de l'e-paiement et de l'e commerce en toute sécurité pour les consommateurs, et les différents services bancaires, faute d'un réseau hautement sécurisé. Par ces temps de crise, et de disette financière, la bonne gouvernance des ressources publiques doit être une priorité, afin d'améliorer les piètres performances jusque là enregistrées dans beaucoup de domaines, où l'investissement public est majoritaire. La gestion des fonds publics de manière administrée n'a fait que des dégâts jusque là, et la réforme promise par le ministre des Finances sortant Abderrahmane Boukhalfa consistant à passer à une gestion économique se fait toujours attendre. Les algériens ont bien l'impression que le gouvernement n'a pas retenu les enseignements qui freinent l'essor de notre développement, en dépit des possibilités tant en ressources humaines que financières dont avait bénéficié le pays durant quinze ans. Plusieurs formules proposées par le gouvernement semblent faire choux blancs, ce qui met à mal la crédibilité de l'Algérie vis à vis de nos partenaires internationaux, et des agences de notation. Divers secteurs souffrent d'un manque de financement, ce qui les obligent à accuser des retards immenses dans la mise en place ou dans la finalisation de leurs projets. Il en est ainsi pour Algérie Télécom qui pense que pour s'en sortir seule la possibilité d'un recours au financement extérieur de son entreprise pourrait assurer sa mise à niveau. Le crédit puisé à l'extérieur auprès des argentiers n'est pas à écarter pour moderniser, et pour mettre en place les extensions indispensables de son réseau. Les pannes successives et récurentes d'Internet sont l'un des exemples flagrants de la mauvaise qualité de la prestation de service des fournisseurs d'accès à cette technologie. L'Algérie occupe la dernière place en 2016 avec 2 Mgps en matière de vitesse de connexion, loin derrière un pays comme le Kenya qui dispose de 5,9 Mgps. Les opérateurs des services de réseau de diffusion de contenu n'ont jamais tenu leurs engagements à fournir aux consommateurs des centaines de mégabits par seconde (Mbps), pour disposer d'une bien meilleure connectivité à haut débit, et très haut débit. Les réseaux souvent en panne donnent du fil à retordre aux banquiers qui voient leur réseau ne pas répondre le moment voulu, ou à la Poste, obligeant les clients à abuser de leurs capacités de patience. Le gouvernement évoque avec satisfaction le développement de l'économie numérique, ce qui n'est en réalité qu'une mise à niveau des équipements adéquats des TIC. Un ministre délégué auprès du ministère des Finances chargé de l'économie numérique a été mis en orbite pour accélérer l'essor de l'économie numérique, mais les retards ne font que s'accumuler pour sortir du marasme ce projet certes gigantesque, mais essentiel, pour un pays qui pour diverses raisons a besoin d'avoir un droit de regard sur les mouvements des capitaux, afin de freiner les combines de toutes sortes à l'origine du siphonage de nos réserves de change. Il n'est de secret pour personne qu'avec des plates formes de paiement interconnectées en permanence, la mobilité de l'argent sera plus transparente. Les TIC sont un creuset pour booster la croissance. La part au PIB des TIC n'affiche que 2,9%, alors que cette contre performance pourrait être multipliée par 3 surtout avec le développement qui est une réalité de l'e commerce en Algérie. L'e-commerce qui fait de plus en plus d'émules, et ses possibilités d'extension sont énormes.