Le secteur des finances se prépare à lancer le e-paiement dès le mois de septembre prochain. C'est ce qu'a affirmé, hier, à l'APS, le ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf. « Nous sommes en train de réunir toutes les conditions pour libérer le paiement par internet au profit des grands facturiers et les compagnies de transport pour septembre prochain. Ce sera une première phase qui sera suivie par une deuxième étape pour les sociétés de services et une troisième qui est celle de généralisation », assure-t-il, soulignant que la future loi sur le e-commerce va permettre de généraliser le commerce électronique en Algérie. Mais aussi d'encadrer de manière précise les transactions commerciales sur le cyberespace. Le paiement de proximité fait également, selon lui, l'objet d'une extension du réseau d'acceptation TPE (terminaux de paiement électronique) qui sera adossé à la mise en place des canaux d'interactions au profit des porteurs et des commerçants ainsi qu'à une campagne de sensibilisation à l'usage de la carte de paiement électronique. Concernant la généralisation des moyens de paiement modernes, Boudiaf estime qu'elle aura un effet catalyseur sur l'économie informelle. « Nous allons catalyser l'économie informelle qui sera, à terme, implicitement entraînée dans cet élan de bancarisation de l'économie. Un système de paiement électronique efficient et usité, un cyberespace accessible et sécurisé et une industrie du numérique forte constituent le noyau de l'économie numérique et concernent, d'une manière centrale, les secteurs financier et bancaire, des TIC et de l'industrie », explique-t-il. Les secteurs de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et de l'Enseignement supérieur seront également concernés, d'après lui, par l'appui qu'elles auront à donner à l'économie numérique par la formation des générations et la mise à disposition de compétences qualifiées et d'expertise nécessaires au développement de cette nouvelle économie. Le ministre délégué a affirmé que la priorité est accordée à la mise en place d'un écosystème de l'économie numérique et de s'assurer sa profitabilité à l'économie nationale. « La priorité est d'asseoir les fondements de cet écosystème de l'économie numérique de façon à permettre son essor, sa pérennité et s'assurer de sa profitabilité à l'économie nationale », souligne-t-il, indiquant que c'est un projet de société à caractère transversal. Interrogé sur les raisons de fusion de l'économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers dans un seul département, le ministre a expliqué qu'il s'agit de deux missions complémentaires. « La modernisation des systèmes financiers est au centre de l'économie numérique, c'est même une partie de cette économie », relève-t-il en soulignant que cette modernisation concernera toutes les entités relevant du secteur des Finances mais touchera en premier lieu les banques, les domaines, les impôts, le budget et les douanes. Elle passera, selon lui, par la construction de systèmes d'information permettant une gestion en temps quasi-réel d'une information fiable et corrélée et conduira ainsi à parfaire les prises de décision.