Cela s'est passé sans bruit, mais dans la douleur. Il a suffi le départ obligé pour soucis judiciaires du président pour que la Chambre de commerce et d'industrie de Annaba «Seybouse» ne trouve plus chaussure à son pied. Les conséquences n'ont pas tardé avec une mise au ralenti, voire en veilleuse de toutes les activités. Programmé depuis une année, le Salon Build de Annaba n'est toujours pas près d'ouvrir ses portes. Il devait être officiellement inauguré le 6 novembre 2016. Ce qui n'a pas été le cas puisque le démarrage de cette manifestation a été différé de quatre jours. Et il n'est pas sûr que d'ici là, les initiateurs seront au rendez-vous. Allez faire comprendre aux opérateurs économiques et investisseurs dont de nombreux étrangers qu'il faut revoir la programmation de leurs activités, de différer les dates inscrites sur leur carnet de rendez-vous d'affaires celles avec des responsables économiques dans divers secteurs de par le monde et leur participation sous d'autres cieux que Annaba à des foires, séminaires et conférences. A l'exemple de Seklouli, spécialiste de la construction, le patron de la société privée SACER ayant son siège dans la wilaya de Sétif. Il a laissé tomber Oran pour le Build d'Annaba. Il s'est retrouvé avec son programme totalement chamboulé avec tout ce que cela comporte comme risques financiers et d'atteinte à sa crédibilité. Pis, s'il n'a pas participé à la manifestation d'Oran, il n'est pas certain qu'il puisse le faire avec le Build 2016 d'Annaba. La cause en est principalement la désorganisation qui caractérise la CCI Seybouse. Peu importe qui a tort et qui a raison dans ce qui ressemble à une foire d'empoigne. Le fait est là. Hormis le secteur du bâtiment qui se développe bien grâce à la multitude de grands projets de logements et à l'omniprésence sur le terrain du wali et les constructeurs étrangers turcs et chinois, rien n'a bougé ces derniers mois. Depuis précisément la mise sous mandat de dépôt du président de la CCI Tayeb Sahtouri. Il a été placé sous mandat de dépôt pour divers délits, et a comparu jeudi dernier pour entendre le représentant du Ministère public requérir à son encontre 10 années de prison ferme et 15 pour son chauffeur. L'affaire a été mise en délibéré. Sans principal animateur, cette structure économique qu'est la CCI Annaba somnole pour ne pas dire est dans un état comateux. Rien ne dit qu'elle se réveillera à brève échéance pour relancer ses activités comme celle d'organiser des manifestations économiques. Il y a comme une guéguerre qui fait rage entre les membres du bureau exécutif dans l'enceinte de cette institution. A moins que l'organisation de l'Assemblée générale dont la date n'a pas été communiquée, clarifie la situation avec l'élection d'un nouveau président. A ce niveau, la communication ne fonctionne plus. Pis, tout est fait pour que les représentants de la presse soient maintenus dans l'ignorance pour ne pas alerter les responsables au plus haut niveau des institutions de l'Etat. Rien n'a filtré sur les retombées de la représentativité de la CCI Annaba à la foire de Dunkerque. Qu'a-t-il résulté de cette participation des Algériens de cette CCI partis chercher auprès de leurs partenaires dunkerquois le quitus devant permettre de réactiver la coopération décentralisée entre les villes de Dunkerque et de Annaba ? Rien n'a filtré en ce qui concerne le développement économique local. Comme pour bien souligner l'anarchie qui sévit dans cette CCI Seybouse, l'on invite le consul de France à une réunion de travail, sans aucune préparation. Certains membres du bureau n'ont pas été consultés. Et puis, il y a l'inopportunité de la date retenue du 31 octobre écoulé. Non seulement, elle a véritablement bousculé le programme du diplomate français à Annaba, elle a également étonné plus d'un opérateur économique et responsable. Et pour cause, la date de la tenue de cette réunion avait été fixée au 31 octobre, veillée de la célébration du 1er Novembre commémorant le déclenchement de la Révolution. Ainsi, opérateurs économiques, citoyens et responsables locaux, boiront le calice jusqu'à la lie. Même les représentants de la presse n'ont pas été conviés. Apparemment, rien n'en a résulté. Si, durant plusieurs heures, l'on a délibéré lors d'un tour de table alors que rien de concret n'a été dit pour relancer la coopération entre les deux pays et notamment entre les deux villes Annaba et Dunkerque.