«C'est les spéculateurs qui bénéficient de la subvention. C'est inadmissible», a martelé le ministre. Parallèlement à la suppression des subventions étatiques le projet de loi de finances 2017 voudrait augmenter la taxe sur les importations de l'orge qui passe de 3% à 5%. La suppression de la subvention de l'orge est une mesure introduite par le projet de loi de finances (PLF2017) par le ministre, répond à une demande émanant des éleveurs, estimant que les éleveurs ne tiraient pas profit des subventions étatiques, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdessalam Chelghoum devant les membres de la commission des finances, et du budget de l'Assemblé populaire nationale (APN) lors d'une réunion sur le PLF 2017, et présidée par Mahdjoub Bedda, A. Chelghoum a justifié cette décision dans le but de mettre un terme aux faramineux profits que tirent les spéculateurs des aides de l'Etat, en principe destinées aux éleveurs. Parallèlement à la suppression des subventions étatiques, le projet de loi de finances 2017 voudrait augmenter la taxe sur les importations de l'orge qui passe de 3% à 5%. «Nous avons supprimé la subvention de l'orge suite à la demande des éleveurs qui nous disaient que ce soutien ne leur parvenait pas à cause des spéculateurs». Cette mesure a été proposée par le ministère au gouvernement pour l'inscrire dans le PLF 2017. «En tant que responsable politique j'assume pleinement cette responsabilité», a affirmé M. Chelghoum en estimant que cette mesure allait mettre fin aux spéculateurs qui se sont enrichis grâce au soutien de l'Etat. L'orge qui sert à l'engraissement du bétail notamment le cheptel ovin est subventionné par l'Etat depuis une dizaine d'années. Les pouvoirs publics cédaient le quintal d'orge à 1 500 DA, mais les éleveurs n'en tiraient pas profit puisqu'ils l'achètent à 3.000 DA chez les spéculateurs. Ce dernier a souligné, par ailleurs, que le ministère met à la disposition des éleveurs qui se constituent en coopératives, les moyens et l'expertise de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour faire des achats à des prix avantageux sur le marché international. Outre la suppression de la subvention de l'orge à destination des éleveurs, le projet de loi de finances 2017 a augmenté la taxe sur les importations de l'orge qui passe de 3% à 5%. «Ce projet de loi a été préparé selon la conjoncture économique du pays en prenant en compte la réduction des ressources financières suite à la chute des prix du pétrole», a rappelé le ministre. Le secteur a vu ainsi son budget diminuer à 250 milliards DA contre 310 milliards DA en 2016. «La réduction du budget concerne tous les secteurs dont celui de l'agriculture, mais il y a lieu de souligner qu'il y a une orientation vers l'investissement réel», a ajouté M. Chelghoum citant, dans ce contexte, l'attribution de près de 550 000 hectares aux grands investisseurs dont les projets touchent à la filière lait, les cultures fourragères et les céréales. Le ministre a indiqué également qu'il existe une réflexion au niveau du gouvernement pour lier l'amont et l'aval agricole grâce à l'industrie de transformation. Dans sa stratégie de diversification de l'économie nationale, le gouvernement compte sur le secteur agricole pour augmenter la production nationale et exporter vers des marchés extérieurs notamment africains, et ce, en soutenant l'investissement privé.