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Mettre fin à la politique du laisser-aller !
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 11 - 2016

Un grand chantier attend le premier responsable de la wilaya de Boumerdès et cela à tous les niveaux et avec sa vision future et globale de lever les contraintes qui bloquent le développement du tourisme, de l'agriculture, du secteur économique et autres structures étatiques, le premier magistrat de la trente-cinquième wilaya d'Algérie veut rapprocher davantage le citoyen de son exécutif et pour cela des efforts seront consentis, ils permettront de mettre sur les rails grâce à la conjugaison des efforts de tout un chacun, à aller de l'avant dans sa mission de servir le citoyen suivant le slogan «par le peuple et pour le peuple» et redonner confiance aux citoyens afin de croire à son administration qui n'est en fin de parcours, qu'à son service.
Le Premier ministre a pris la décision juste d'accorder un délai supplémentaire concernant la loi 08-15 concernant la régularisation des constructions qui est venu à point pour libérer les activités notariales, commerciales et autres... En effet, il y a lieu de signaler qu'au niveau de la wilaya de Boumerdès, le secteur étatique est montré du doigt par les citoyens, plus spécialement l'administration qui ne répond nullement aux besoins de ses administrés.
Il y a un problème d'anarchie, d'injustice au sein de l'administration qui est très lourde et lente à régler les problèmes des citoyens qui se plaignent des contrariétés qu'ils endurent chaque fois. Alors pourquoi cette lenteur dans la régularisation des constructions et de leur mise en conformité de la loi 08-15 ? On n'arrive pas à expliquer cette loi, car les contraintes sur le terrain sont beaucoup plus importantes qu'on ne l'imagine, on a laissé faire et l'Etat a complètement abandonné durant plus de quarante ans le suivi et le contrôle de l'urbanisme et aujourd'hui les citoyens ont établi des dossiers de régularisation établi par des architectes en neuf exemplaires qui ont été déposés au niveau de l'APC puis transmis à la daïra ! Maintenant que le délai de dépôt a expiré, des dossiers datant de 2011, 2012, 2013, 2014 n'ont pas fait l'objet d'étude alors comment expliquer que des dossiers de régularisation au niveau des daïras n'aient pas été pris en charge, on a fait des lois mais qui ne sont pas appliquées parce qu'il n'y a jamais eu de suivi.
Le Cadastre, la Conservation foncière de Boumerdès et de Cap-Djinet, et l'APC de Zemmouri sont pointés du doigt. La direction de la réglementation générale, le CNRC, la Gestibo, le secteur sanitaire de toute la wilaya, des secteurs étatiques qui ne répondent en aucun cas aux besoins de la population, les citoyens veulent travailler et créer de l'emploi mais ces derniers butent sur des interdits incompréhensibles. Les citoyens sont malmenés avec le problème récurrent de la bureaucratie, toujours présent au niveau des secteurs étatiques ; un monopole qui ne dit pas son nom.
Rien ne va plus dans les trente-deux communes de la wilaya de Boumerdès que ce soit à Khemis El-Khechna, Boudouaou, les Issers, Béni-Amrane, Dellys, Naciria, Bordj-Menaiel, Chabet El-Ameur, Laarbatache, Hamadi, Sidi-Daoud, Cap-Djinet, Baghnia et autres où l'on assiste ces derniers temps à un phénomène des plus inquiétants. Il s'agit de certains citoyens qui accaparent des lots de terrain en les clôturant puis on y construisant des maisons sans aucune autorisation ni permis de construire. D'autres étendent leurs propriétés en piétinant la propriété de l'Etat. Il y a même des terrains privés comme celui de Courbet-Marine, la propriété d'une famille qui n'a jamais cessé de se plaindre auprès du Cadastre de la wilaya de Boumerdès.
Cette même wilaya n'a pas fait son travail convenablement et la conservation foncière n'a pas jugé bon de consulter l'historique. Cependant malgré le fait que la famille propriétaire dispose d'un acte de propriété authentique dûment enregistré et que l'APC de Zemmouri a octroyé des décisions pour des activités commerciales à des personnes intrus, une question reste se posée : comment se fait-il que le service de la conservation foncière ait délivré un livret foncier pour cette famille concernant un bungalow en omettant d'inscrire «un terrain de 567 m2,», alors qu'il est mentionné dans l'acte authentique ? C'est grave et même trop grave ce qui se passe.
Où est l'Etat ? Comment laisse-t-on des gens construire sur des terrains des kiosques, des magasins sans se soucier des conséquences que cela génère, et dire que cette famille n'a jamais cessé de dire à qui veut l'entendre qu'elle est sujette à une injustice, à une erreur dont le cadastre et la direction des domaines en sont les seuls responsables. Il faut mettre fin à cette situation et rendre à cette famille ce qui lui appartient en annulant la procédure de biens de l'Etat par propriété privée et cela commence à prendre des proportions alarmantes en se généralisant dans cette localité, au vu et au su de tout le monde, sans que les autorités compétentes ne bougent le petit doigt pour mettre un terme à ce comportement qui commence sérieusement à agacer les habitants.
Squat des terrains, des trottoirs en les transformant en vitrines ou en extensions de leurs magasins ! Cette pratique que d'aucuns condamnent eu égard aux désagréments qu'elle provoque est tolérée par les pouvoirs publics, qui préfèrent fermer les yeux au lieu de rétablir la vraie notion du trottoir, lequel est réservé strictement aux piétons ! Et celle de la propriété privée qui fait l'objet de nombreux litiges suspendues au niveau de la justice.
Chacun se permet d'outrepasser les droits pour s'approprier des parcelles de terrains (propriété de l'Etat) relevant du secteur domanial ou de l'agriculture ou autres, certaines personnes se permettent de réaliser des branchements illicites en eau potable, cette situation crée beaucoup de désagréments aux automobilistes et aux piétons aussi, lesquels doivent faire preuve de beaucoup de vigilance en traversant la route pour ne pas finir à l'hôpital.
Des automobilistes slaloment, circulent sur les accotements ou pire encore, se rabattent sur l'autre côté de la route, ce qui cause parfois des bagarres entre les conducteurs. Pour revenir à notre sujet, il faut savoir que pour chaque construction, il est exigé un permis de construire et la loi exige des normes à respecter mais malheureusement sur le terrain, c'est tout le contraire et tout un autre constat qui s'offre à nous.
La plupart des habitations nouvellement construites ne respectent pas les distances obligatoires exigées dans ledit permis, c'est un fléau et les autorités locales semblent dépassées malgré les mises en demeure transmises à l'encontre des indus-occupants mais sans résultats, des villas ont été réalisées dans des terrains appartenant à l'Etat.


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