Rien ne va plus dans les trente deux communes de la wilaya de Boumerdès, que ce soit à Khemis El Khechna, Boudouaou, les Issers, Béni-Amrane, Dellys, Naciria, Bordj-Menaiel, Chabet El Ameur, Laârbatache, Hamadi, Sidi-Daoud ou Cap-Djinet et Baghnia, où l'on assiste ces derniers temps à un phénomène des plus inquiétants. Il s'agit des citoyens qui accaparent des lots de terrain, les clôturent et construisent des maisons sans aucune autorisation ni permis de construire et d'autres qui étendent leurs propriétés en piétinant la propriété de l' Etat. Cela commence à prendre des proportions alarmantes, au vu et au su de tout le monde, sans que les autorités compétentes ne lèvent le petit doigt pour mettre un terme à ce comportement qui agace sérieusement les habitants. Squat des terrains, des trottoirs en les transformant en vitrines ou en extensions de leurs magasins. Cette pratique, que d'aucun condamnent, eu égard aux désagréments qu'elle provoque, est tolérée par les pouvoirs publics, qui préfèrent fermer les yeux au lieu de rétablir la vraie notion du trottoir, lequel est strictement réservé aux piétons, et celle de la propriété privée qui fait l'objet de nombreux litiges portés devant la justice. Chacun se permet d'outrepasser ses droits pour s'approprier des parcelles de terrains, propriété de l'Etat, relevant du secteur domanial ou de l'agriculture ou autre. Des personnes se permettent de réaliser des branchements illicites au réseau d'eau potable, de construire des dos-d'âne en pleine route en béton armé. Ce qui crée des désagréments aux automobilistes et aux piétons, lesquels doivent faire preuve de beaucoup de vigilance en traversant la route pour ne pas finir à l'hôpital. Des automobilistes slaloment, circulent sur les accotements ou, pis encore, se rabattent sur l'autre côté de la route, ce qui cause parfois des bagarres entre les conducteurs. Pour en revenir à notre sujet, il faut savoir que pour chaque construction, il est exigé un permis de construire et la loi exige des normes à respecter mais malheureusement sur le terrain, c'est tout le contraire et tout un autre constat qui s'offre à nous. La plupart des habitations nouvellement construites ne respectent pas la distance exigée dans le dit permis. C'est un véritable fléau, et les autorités locales semblent dépassées malgré les mises en demeure adressées aux indus occupants. Des villas ont été réalisées dans des terrains appartenant à l'Etat sans que personne ne réagisse. Aussi, il est urgent de signaler que la piété et la dévotion dans ces localités sont devenues des mots vains pour beaucoup de citoyens, qui rivalisent en insolence et en arrogance, il suffit de faire un tour dans les différentes agglomérations de la wilaya de Boumerdès pour s'apercevoir de l'incivisme des citoyens qui perdent souvent leur sang-froid, même pour des futilités. Les prises de bec et les rixes sont le lot quotidien de ces incivilités, certains trouvent l'occasion de se défouler en vidant leurs sacs tout en buvant des cannettes de bière faciles à mettre dans les poches. Ce genre de comportement, répréhensible du reste, conduisent avec une certaine nervosité des jeunes à ne pas respecter nullement la tranquillité des habitants de leurs ville. La ville est sujette au système de tag ala men tag. Heureusement que les services de police sont présents, sinon ce serait la catastrophe.