La 12e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis a été profitable au CR Belouizdad qui a remporté son derby face au voisin, le MC Alger par la plus petite des marges. La venue de l'entraîneur marocain Badou Zaki a provoqué le déclic tant attendu du Chabab qui n'a plus gagné depuis six journées. Le Doyen avait pourtant bien commencé la première manche en dominant copieusement son adversaire se créant plusieurs occasions dont la plus dangereuse est ce coup-franc direct du capitaine Hachoud qui bute sur la transversale. Un peu plus tôt, c'est Nekach qui passe à côté de l'ouverture du score après avoir éliminé deux défenseurs. Au lieu de tirer, il décide d'écarter un autre joueur, c'est le geste de trop. Entre-temps, le CRB résiste aux assauts mouloudéens. Il gère comme il peut les dernières minutes de cette première mi-temps jusqu'à la fameuse 42e minute de jeu. Le joueur du MCA Kacem qui est face à sa défense récupère le ballon, mais commet une grande bévue. Il fait le choix de contrôler le cuire, tente de pivoter mais le perd, Lakroum idéalement placé bat le gardien Chaâl. C'est le tournant du match. La seconde période est bien gérée par les Belouizdadis qui sont métamorphosés par Badou Zaki. Tactiquement, ils sont mieux organisés que les Mouloudéens, la différence se fait à ce niveau. L'entraîneur du MCA, Kamel Mouassa enregistre sa première défaite et les incorporations de Djemaouni, Derrardja et Seguer n'apportent rien, alors que pour le Chabab, il reprend espoir après trois défaites et deux nuls. Avec cette défaite, les Vert et Rouge chutent à la troisième place à trois points du leader l'USM Alger avec un match en moins face au MO Béjaïa, alors que le CRB occupe la 14e place avec 12 points. Au regard de la physionomie de la rencontre, il est tout à fait clair que le coach du Mouloudia a beaucoup de choses à revoir sur le plan tactique. Le compartiment défensif doit être amélioré car l'erreur commise par Kacem a permis de déceler un manque de couverture à ce niveau. Pour les attaquants, certains ont fait montre d'un égoïsme préférant le jeu individuel pour une discipline pourtant dite collective. Cette défaite du Doyen devrait refroidir celui qui se dit être «président» du MCA, lui le manager qui au lieu de dénigrer ses «responsables» devrait plutôt se concentrer sur la mission qui lui est dévolue. Faire de la «politique» n'est pas son fort, bomber le torse oui. Le Mouloudia est né avant lui, il a survécu à toutes les tempêtes, aujourd'hui, il est victime d'une personne, une seule, qui fait surtout la pluie, et non le beau temps au sein du club....