Le numéro vert «104» a été mis en service dimanche, à Alger, par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), en concrétisation du plan national «Alerte rapt-disparition d'enfants». Le numéro vert mis à la disposition des citoyens vient en renfort des numéros «1548» et «17» en vue d'une meilleure protection des personnes vulnérables, comme les personnes âgées, notamment celles atteintes de la maladie d'Alzheimer et celles aux besoins spécifiques. Dans une allocution lue en son nom par le commissaire divisionnaire de la police et responsable de la cellule de communication, Amar Laâroum, le directeur général de la DGSN le général-major Abdeghani Hamel a affirmé «l'importance du lancement de ce nouveau numéro visant à faire avorter toute tentative de nuire aux enfants et à les rendre sains et saufs à leurs familles». Cette démarche intervient, a-t-il ajouté, en renforcement du plan national d'alerte rapt-disparition d'enfants en application des instructions du Premier ministre données en août dernier et qui s'inscrivent dans le cadre des orientations du président de la République Abdelaziz Bouteflika visant à assurer la sécurité et la stabilité au sein de la société». M. Hamel a appelé dans ce sens tous les partenaires à «œuvrer à répandre la culture du signalement dans la société en utilisant ce numéro vert qui permettra de mieux contribuer à sauver la vie de l'enfant en danger et des personnes vulnérables». Le 104 vient en renfort des numéros verts 17 et 1548 en plus des autres supports de communication assurés par la DGSN sur Internet et les réseaux sociaux. Le général-major Hamel a salué, à la fin de son allocution, les efforts des partenaires qui ont contribué à la concrétisation, en un temps record, de cet outil d'utilité publique qui contribue efficacement à la généralisation de la sécurité dans la société, à la prévention des fléaux sociaux et la lutte contre le crime sous toutes ses formes. Le commissaire divisionnaire, Chenaf Samir, a évoqué, à cette occasion, le cadre juridique et les mécanismes de mise en œuvre du «plan national alerte rapt-disparition d'enfants» mis en place dans le cadre d'une commission sectorielle sous le parrainage du ministère de la Justice en vue de renforcer les efforts visant à faire face au phénomène de kidnapping d'enfants qui a créé une psychose dans la société. M. Chenaf a rappelé, à ce propos, que les enquêtes sur le terrain menées par la Sûreté nationale ont montré que «dans près de 70% des cas, le rapt d'enfant est essentiellement dû à des différends familiaux, à des problèmes psychologiques et à la déperdition scolaire». Par ailleurs, le directeur des moyens techniques à la DGSN, le contrôleur de police, Maâkouf Zineddine, a présenté les aspects techniques de ce nouveau dispositif qui permet au citoyen de signaler les cas de disparition ou de kidnapping à travers les appels téléphoniques au niveau de toutes les wilayas du pays. Par ailleurs, le représentant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a abordé le phénomène de rapt d'enfants à des fins de pratiques de sorcellerie, appelant à «la conjugaison des efforts de tout un chacun pour lutter contre la sorcellerie et punir les personnes qui s'adonnent à cette pratique conformément à la charia et à la loi». Le président du réseau Nada, Abderrahmane Arar, a, quant à lui, qualifié ce mécanisme «d'important», en ce sens qu'il contribue à «faciliter le signalement immédiat de tout phénomène en rapport avec un enlèvement ou une disparition. M. Aarar a appelé à l'occasion à la contribution à la formation de cadres spécialisés dans le signalement et la transmission en temps réel de l'information afin de faire face à tous les dangers qui menacent les catégories vulnérables de la société, notamment les enfants.