«Le parquet d'Alger vient d'ouvrir une enquête au sujet du kidnapping du petit Amine, et la Gendarmerie nationale poursuit son enquête pour trouver les kidnappeurs», a annoncé le ministre de la Justice, Tayeb Louh, hier. «Les quelques affaires traitées d'enlèvement d'enfants ne signifient pas un phénomène, a temporisé hier le général-major Hamel à la presse, à l'issue d'une visite de deux jours à Oran. Nous avons enregistré des cas d'enlèvements et des tentatives d'enlèvement d'enfants dont la majorité ont été solutionnés par les services de police.» Des mesures seront prises, comme l'élargissement et le renforcement des cellules de protection de l'enfance au niveau de toutes les sûretés de wilaya du pays, a-t-il assuré tout en sollicitant l'implication de la société, la mosquée, l'éducation, la société civile et les médias. La manifestation des habitants de Dély Ibrahim (Alger), dimanche dernier, pour dénoncer la disparition d'Amine, 7 ans, n'est pourtant qu'une marche de plus. Car malgré les promesses, la mise en place d'un système d'«alerte enlèvement» est à l'arrêt. «Les mécanismes de protection sont trop faibles, estime Abderrahmane Arar, du réseau de protection de l'enfance NADA. La délinquance augmente, les conflits familiaux aussi. En parallèle, lorsque les jeunes sont sortis du système scolaire, ils sont livrés à eux-mêmes. La réponse sécuritaire ne suffit pas, il faut mettre en place un système de prévention.» Six cas d'enlèvement ont été signalés dans le pays au mois d'octobre. En mars 2013, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait pourtant affirmé que le problème du rapt d'enfants «préoccupait le gouvernement».