Qui se souvient de Marengo ! Une ville charmante, propre, accueillante, prospère et qui a toujours ouvert ses bras aux visiteurs. A l'époque, Hadjout était une véritable référence de quiétude, de savoir-vivre, mais surtout un civisme à la hauteur de la bienséance de sa population. Tous les citoyens vivaient heureux dans un esprit de convivialité tout en participant à l'amélioration de la qualité de vie qui a depuis 4 années disparu. «Quand je marche sur les trottoirs de la ville, je n'ose pas regarder tellement les ordures de toutes sortes traînent partout», nous confie un habitant. Ce qui frappe le plus, c'est que depuis plus de 6 mois, les trottoirs de la commune n'ont pas été nettoyés par les cantonniers. En effet, le boulevard des Frères Boudjemaâ en est la preuve vivante. Seuls les commerçants riverains de ce boulevard sont obligés de balayer devant leurs devantures et le reste, qui pourtant implique le siège de l'APC, la sous-direction des impôts mitoyenne avec la mairie, le CEM situé face à l'APC et une subdivision des Ponts et Chaussées où l'on trouve des détritus amoncelés. Au niveau de la maison d'arrêt de Hadjout, une placette a été réalisée avec l'argent du contribuable il faut voir dans quel état elle est ? Il ne reste ni arbustes ni fleurs ni jet d'eau sauf des ordures ménagères qui cependant on été enlevés du fait que le nouveau chef de daïra est en train de faire la tournée. Toute la ville est sale et la faute incombe en premier lieu aux autorités locales mais aussi le manque de civisme de la population. Cette situation qui perdure depuis plus de quatre sans que personne lève le petit doigt. Vous savez pourquoi c'est simple l'ancien chef de daïra qui avait une véritable emprise sur la ville a carrément abandonné le chef-lieu de daïra pour placer ses galapiats en leur offrant des locaux commerciaux, des emplois, des logements afin de les tempérer et en retour lui rapporter tout ce qui se dit sur lui suite à des indiscrétions. Ces mêmes gens faisaient la pluie et le beau temps et gare à quelqu'un qui ose dénoncer cet état de fait, au risque de se voir disparaître de la circulation. Les anciennes galeries algériennes qui sont situées au centre-ville sont devenues depuis des lustres des maisons de passe ainsi que le rendez-vous des habitués de la bouteille, des drogués et de jeunes filles de mœurs légères. Dès la tombée de la nuit, la plupart des magasins qui sont à l'intérieur des ex-Galeries deviennent des locaux de passe moyennant 2 000 DA. Ces endroits qui sont fermés pour diverses causes ont été sous-loués plusieurs fois à des proxénètes sans foi ni loi. La presque totalité des magasins n'activent pas compte tenu que cet espace dédié au commerce de jeunes est devenu infréquentable mais là où le bât blesse, c'est que la majorité des jeunes qui ont acquis un local à usage commercial travaillent au niveau soit de l'administration et/ou le privé et louent leur local commercial, alors que la loi est claire à ce sujet. Concernant l'hygiène en ville, il faut un tour à l'agora du square qui est face au siège de l'APC. Cette placette qui jadis était la fierté des Hadjoutis se trouve aujourd'hui dans un état lamentable. Pourtant, les millions de dinars ont été investis dans l'embellissement de ce lieu. Du gazon a été planté, des bosquets de romarin et d'autres essences avec le goutte à goutte ne sont maintenant que des ruines où règne la saleté, les ordures ménagères, ainsi que des centaines de gobelets jetés ici et là. Pour ce qui est du jardin de la ville là, c'est une vision cauchemardesque ! Il ne reste rien de rien de son ancien aspect où venaient musiciens, poètes et familles se mettre à l'ombre des essences rapportaient par les colons des tropiques. Il ne reste absolument rien de cet espace si beau à voir tellement la méchanceté des hommes et le laxisme des autorités vont certainement précipiter ces lieux dans l'oubli, ce qui conduira à la ruine de cet éden. L'une des causes de la détérioration des arbres (ficus) et ceux du jardin, c'est essentiellement la fiente des hérons pique bœufs introduits par les Chinois lors de la construction du barrage de Boukerdane. Ce volatil vient se reproduire sur les arbres en bordure des rues ainsi que ceux du jardin et lâchent leurs fientes dont l'acidité brûle les feuilles ensuite le tronc. N'ayant aucun prédateur, cet oiseau s'est vite multiplié tout en causant beaucoup de dégâts. Un autre problème et non des moindres, qui rien qu'à y penser nous avons le tournis est celui de savoir comment une crèche pour enfants installée à la rue Ali-Abderrahmane au Centre de Hadjout (ex-école des sœurs) a-t-elle obtenu une autorisation pour y exercer alors que la bâtisse a été considérée par le CTC comme un danger, car le bâtiment risque à tout moment de s'effondrer. Pourquoi, les autorités locales et les parents d'élèves se taisent alors que leurs progénitures sont en danger permanent ? Faut-il qu'il y est un massacre pour se réveiller ? Où sont les autorités locales, la société civile, les parents et le simple citoyen ? Que dire encore devant un silence approbateur et le risque d'être blâmé pour avoir dit la vérité. Dans un passé récent, nous avons subi les affres de l'ex-chef de daïra qui n'aimait pas que la vérité soit exposée devant les citoyens et, à ce titre, nous sommes les victimes ma famille et moi de menaces à peine déguisées. Le plus grave, ce sont nos enfants qui ont payé les pots cassés (ni logement, ni recrutement).