Le XVIe sommet de la francophonie a pris fin à Madagascar par l'adoption de 13 résolutions et la désignation de la Tunisie, comme pays hôte qui devrait abriter la 18e édition en 2020. Le prochain sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie est prévu en Arménie en 2018. Quatre nouveaux pays ont regagné l'OIF au moment où la demande d'adhésion de l'Arabie Saoudite n'a pas été retenue. Comme nous l'avons précisé dans nos précédentes éditions, l'Algérie a participé au sommet de Madagascar en qualité d'invité spécial, aux sommets de la «Francophonie». C'est Monsieur Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui a été désigné par le chef de l'Etat pour le représenter à ce sommet. L'Algérie, premier pays francophone après la France n'est pas membre de cette organisation. Elle participe uniquement en qualité de membre depuis le sommet de Beyrouth. Au cours de ce rendez-vous, les 20 chefs d'Etat et de gouvernement avaient choisi à l'unanimité la Tunisie pour recevoir le flambeau des pays francophones, une occasion pour célébrer les 50 ans de l'Organisation Internationale de la Francophonie, dont l'ex-Président Habib Bourguiba était l'un des fondateurs. La Tunisie, qui était sur les rangs, obtient, elle, le sommet pour 2020. Une décision qui coupe court au projet de candidature du Niger qui entendait accueillir l'évènement à l'occasion des 50 ans de la déclaration de Niamey qui a créé l'organisme devenu depuis l'OIF. A signaler que plus de 6 500 participants, dont 20 chefs d'Etat et de gouvernement et près de 2 500 délégués ont pris part au 16e sommet de Madagascar. Treize résolutions ont été adoptées, portant notamment sur la création d'une organisation pour la promotion de l'égalité hommes-femmes, ainsi que des résolutions sur la prévention de la radicalisation et sur la promotion de la diversité linguistique, a-t-on appris. Plusieurs représentants d'organisations partenaires comme l'ONU (Conseil de sécurité et Département des opérations de maintien de la paix, ONU Femmes), l'Union européenne, l'Union africaine et la Banque africaine de développement ont également participé au Sommet. L'OIF a indiqué que la déclaration d'Antananarivo rappelle entre autres le lien indissociable entre une croissance partagée et un développement durable et responsable pour assurer la stabilité du monde et de l'espace francophone. Le texte souligne aussi l'importance de mettre les valeurs francophones au service d'une mondialisation plus harmonieuse, et identifie le développement durable et responsable ainsi que l'énergie pour tous comme objectifs prioritaires. Dans une déclaration, Mme Michaëlle Jean, la secrétaire général de l'OIF, a déclaré, je cite : «Je tiens à saluer les autorités malgaches et plus particulièrement le peuple malgache pour la tenue d'un Sommet non seulement réussi mais, à bien des égards, exceptionnel. Le XVIe Sommet de la Francophonie aura permis aux chefs d'Etat et de gouvernement réunis d'aborder les principaux enjeux politiques, diplomatiques, économiques, sociaux et sécuritaires qui touchent notre espace commun, ainsi que les actions menées par la Francophonie sur toutes ces questions. Mais plus encore, ce Sommet a été l'occasion de mettre en lumière l'engagement citoyen, la créativité économique, le dynamisme et la vitalité de la jeunesse francophone. Le Sommet de Madagascar réaffirme la pertinence et la place centrale qu'occupe notre organisation sur la scène internationale et donne une impulsion à la puissante force de proposition et d'action de la Francophonie.» Cependant, le Secrétaire générale et les chefs d'Etat et de gouvernement présents au Sommet se sont entre autres réjouis de l'avancée de la Stratégie économique pour la Francophonie avec son emphase sur le soutien à l'entreprenariat et la création d'emplois. Les questions d'ordre sécuritaire ont également été au centre des discussions, avec une volonté ferme de mise en commun des effectifs pour la protection des populations et des territoires, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Le Sommet de Madagascar marque l'entrée au sein de l'OIF de quatre nouveaux membres. Il s'agit de la République de Corée, de la République d'Argentine ainsi que celles des gouvernements de l'Ontario et de la Nouvelle Calédonie. Cet état de fait porte à 84 membres, le nombre d'Etats et de gouvernements. Comme on le sait, l'OIF compte 58 Etats et gouvernements membres et 26 pays observateurs. Par ailleurs, Ils ont également confirmé la tenue du prochain Sommet de la Francophonie en Arménie en 2018 et en Tunisie en 2020 pour le 50e anniversaire de la Francophonie, dont Habib Bourguiba est l'un des pères fondateurs.