Le Front des forces socialistes (FFS) renoue avec la crise. Une centaine de militants viennent, en effet, de lancer sur la toile un appel à un rassemblement devant le siège national lors le Conseil national du parti prévu les 9 et 10 du mois en cours pour, disent-ils, dénoncer les agissements de certains cadres du parti, pour, d'une part, leur éloignement de la ligne politique du plus vieux parti d'opposition et, d'autre part, leurs accointances avec le pouvoir. Les protestataires s'élèvent contre ce qu'ils qualifient de coup préparé par le pouvoir et ces éléments à l'intérieur du FFS contre le docteur Rachid Halet, député et membre du Présidium. L'action de protestation a été entérinée font observer les militants contestataires se réclamant du groupe «FFS Fraternité», à l'issue d'une réunion tenue, jeudi dernier, dans une localité des hauteurs de Tizi-Ouzou. Une rencontre au cours de laquelle, il a été décidé «d'élargir le mouvement de protestation à toutes les fédérations FFS», ont-ils indiqué. Les militants contestataires du plus vieux parti d'opposition, prévoient une prise de parole en marge de leur action d'occupation du siège national à l'entame des travaux du Conseil national du parti, promettant des révélations sur, disent-ils, «la boîte de communication et d'archivage des Baloul avec les militaires». Il y a quelques mois de cela, un cadre du parti, le sénateur Moussa Tamadartaza, membre influent au sein de la direction nationale du FFS a été suspendu de ses activités organiques pour «avoir participé à des activités parlementaires internationales» avec le gouvernement «sans l'aval des instances du parti». Deux autres cadres du plus vieux parti de l'opposition, en l'occurrence, Rachid Chabat et Chafaa Bouaiche, étaient dans le collimateur des instances dirigeantes du parti pour les mêmes motifs, rappelle-t-on. Le Conseil national du plus vieux parti de l'opposition qui aura à se prononcer sur le prochain rendez-vous électoral, les législatives du mois d'avril mais aussi les voies et moyens à mettre en place pour son projet de reconstruction du consensus national, le seul espoir pour le peuple algérien d'une issue démocratique et pacifique à la crise multiforme que traverse le pays, réussira-t-il à contenir cette fronde ? Une agitation qui s'apparente à une guerre de succession à la tête du plus vieux parti de l'opposition.