Les prix du pétrole ont affiché, hier, une hausse en Asie suite à l'accord de l'Opep samedi dernier à Vienne entre les pays membres de l'Opep et non-Opep. En effet, les onze producteurs non-membres du cartel et les dirigeants de l'OPEP, sont tombés d'accord pour que les non-OPEP participent à une baisse de 558 000 barils par jour. A la suite de cet accord, les cours du pétrole affichaient une hausse. Vers 02H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, gagnait 2,28 dollars à 53,78 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en février, gagnait 2,29 dollars, à 56,62 dollars. Samedi à Vienne, 11 pays producteurs, non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), se sont engagés à diminuer leur production de 558.000 barils par jour (bpj). La Russie sera le plus important de ces contributeurs. Elle avait déjà annoncé, il y a une semaine, qu'elle abaisserait son offre de 300.000 bpj. Après avoir inondé le marché d'or noir et provoqué une dégringolade spectaculaire des prix depuis 2014, l'Opep était déjà parvenue, le 30 novembre,, à s'entendre sur une baisse de sa propre production de 1,2 million de barils par jour, donnant un coup de pouce aux cours. L'accord de Vienne « est clairement le catalyseur et les marchés ne tiennent pas compte de la production record de l'Arabie saoudite de novembre », a commenté Jeffrey Halley, analyste chez OANDA. Dans un signe supplémentaire envoyé aux marchés, l'Arabie Saoudite, poids-lourd du cartel, a annoncé qu'elle irait au-delà de ses promesses initiales. Vendredi à la clôture, le WTI a gagné 66 cents à 51,50 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a pris 54 cents à 54,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). La Russie va créer un groupe de surveillance destiné à garantir le respect de la réduction de sa production pétrolière, une mesure récemment décidée dans le cadre d'un accord entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les pays non-membres, a déclaré dimanche le ministre russe de l'Energie Alexander Novak. «Nous allons créer un groupe national de surveillance au cours d'une rencontre avec nos compagnies pétrolières. La chose la plus importante, est d'assurer une baisse de la production pétrolière dans l'ensemble du pays», a estimé Novak, qui se trouvait à Vienne pour les négociations attendues de longue date, selon l'agence de presse RIA Novosti. M. Novak a ajouté qu'il rencontrerait la direction des compagnies pétrolières russes la semaine prochaine, afin de discuter des détails de cette réduction de la production. Samedi, onze pays producteurs de pétrole, non-membres de l'OPEP, dont la Russie, ont accepté de réduire leur production de pétrole de 558 000 barils par jour environ. Cette décision fait suite à l'accord atteint en novembre au sein de l'OPEP pour réduire la production de 1,2 million de barils par jour. Il s'agit du plus grand effort déployé au cours des 15 dernières années par les pays riches en pétrole pour redynamiser le marché pétrolier mondial. Selon ces accords, la Russie va faire baisser sa production de 200 000 à 300 000 barils par jour en 2017, pour arriver progressivement à une production totale de 10,947 millions de barils par jour. Par ailleurs, le ministre azerbaïdjanais de l'Energie, Natig Aliyev, a indiqué samedi que la Russie et le Koweït allaient présider un comité chargé de surveiller la bonne application de cet accord.