A qui doit ressembler l'ennemi, et à qui doit ressembler l'allié ? Ennemi jusqu'à où et jusqu'à quand ? Allié jusqu'au où et jusqu'à quand ? On se pose ces questions quand on pénètre dans le champ politique. On doit se poser la même question quand on pénètre dans le champ des menaces, sachant que la plus grande d'entre elles est d'ordre militaire. On se les pose, car on admet tous qu'actuellement, les enjeux de pouvoir sont confondus avec les enjeux d'intérêts. Les enjeux sont différents selon qu'on parle d'enjeux politiques ou d'enjeux géopolitiques. Dans le champ politique, ce ne sont pas les enjeux politiques qui sont prépondérants, car on ne voit pas se dessiner une carte idéologique. Cependant, les islamistes sont de moins en moins en retrait. Ils tentent de remonter la pente et ils risquent d'y parvenir. Par contre, les démocrates en sont des plus enclins à se plaindre. Il y a une thèse qui n'est pas nouvelle et qui consiste à dire que dès lors que le nombre de votants islamistes diminue, leur nocivité s'atténue, et donc, leur pression sur la société devient de moins en moins importante. Or, c'est l'endoctrinement qui rend nocif. L'intégrisme est le refus de l'autre qui est différent. L'intégriste n'a aucune considération pour sa propre vie, encore moins pour la vie d'autrui. Comment combattre ou dissuader un «kamikaze» ? Imparable. Cela constitue un virus dans l'évaluation des rapports de force, et dans la définition de toute parade. Ces temps-ci, le ministre des Affaires religieuses a occupé le terrain. Le ministre de la Communication lui emboîte le pas. Attendons la suite, c'est-à-dire si le front intérieur va être constitué par le pouvoir. Certainement que l'opposition campera sur ses positions. Le front interne sera approché par l'opposition sous l'angle d'une ruse pour la détourner de ses revendications politiques. Quant au champ de la défense, qui est l'allié, et qui est l'ennemi ? C'est dans ce champ que s'évaluent les échanges de confiance.