On aurait pu penser que le camouflet cinglant du 17 mai 2007, (abstention massive aux l�gislatives) ass�n� � Abdelaziz Bouteflika et � �ses hommes�, puisse �tre l�occasion salutaire pour ces derniers d�op�rer une halte, une toute petite halte, juste pour constater que l�Etat dont ils parlent et qu�ils pr�tendent avoir construit, n�a jamais �t� aussi d�liquescent, aussi fragile, et surtout totalement absent. Mais que dis-je donc l� ! Raisonner ainsi �quivaudrait � �tre tax� � bon escient, d�ang�lique, doubl� d�un gros b�ta et c�est l� un euph�misme. Nourris de leur arrogance, de leur c�cit� toute feinte, de leur cynisme, tels des r�cidivistes inamendables, Abdelaziz Bouteflika et son Ex�cutif croient dur comme fer encore et encore au soutien du peuple. M�pris�, puisque �m�diocre et sale�, (Abdelaziz Bouteflika) le voici soudain devenu �adulte�, digne d�int�r�t, �propre� port� aux nues et sollicit� pour �marcher spontan�ment�. Honni soit qui mal y pense ! Dans l��tat d�urgence, les rassemblements et les marches ne sont �videmment que spontan�s ! Except� bien entendu, les multiples fois, o� Noureddine Yazid Zerhouni les interdit en raison pr�cis�ment de l��tat d�urgence. Sa facult� de discernement in�gal�e l�autorise ainsi, non seulement � �sommer� les vivants, les morts, les nonvotants, mais aussi les votants, (17 mai 2007) de justifier leur abstention ou � d�faut d��tre radi�s... suspendus... inexistants... d�chus de leur citoyennet�... mais elle lui permet �galement, de �casser� les marcheurs (14 juin 2002) ou au contraire de dire que la marche � pied sous un soleil de plomb est un excellent sport pour mieux ramollir le cerveau. Etat d�urgence oblige ! Pouvoir discr�tionnaire ! Ainsi donc, comme on le sait, des marches ont �t� organis�es � travers toutes les wilayas par le pouvoir. Principalement pour solliciter un troisi�me mandat pour Abdelaziz Bouteflika, exprimer son soutien � sa mascarade appel�e �discorde nationale� et tout � fait accessoirement, d�noncer et condamner l�attentat de Batna. Incorrigible et fort de sa seule fatuit�, le pouvoir �tait convaincu que le peuple r�pondrait pr�sent. Perdu ! pr�tendu huil�, son syst�me ou son mode op�ratoire r�p�titif ne fonctionne plus parce que �cul�, hors d�usage, et parfaitement inefficace. Ce devait �tre un brillant succ�s, ce fut un �chec cuisant. �Boum et flop�, comme l�a dit Hakim La�lam au lendemain des marches. Le peuple que Abdelaziz Bouteflika m�prise et qu�il ne convoque qu�en cas de besoin, c�est-�-dire au rythme de ses ambitions politiciennes, a-t-il seulement le c�ur � �se balader�, lui que le m�me Bouteflika a tant balad� avec ses promesses non tenues ? A-t-il le c�ur � marcher le citoyen dont le quotidien est devenu un v�ritable enfer, confront� qu�il est, � la pr�carit� �conomique et sociale, qui se voit � l��il nu pour qui prend la peine de pencher sa t�te de gouvernant vers le bas ? En voulant � tout prix r�cup�rer le drame de Batna pour en tirer quelques dividences, Abdelaziz Bouteflika a �t� dans le m�me temps incapable d�expliquer � son �peuple� comment dans une Alg�rie �r�concili�e� il y ait des Alg�riens �g�s � peine de quinze ans qui tuent d�autres Alg�riens ? Des compatriotes qui se trouvaient � Batna au mauvais endroit, au mauvais moment et qui sont morts assassin�s � la place de leur pr�sident qu�ils attendaient. Comment pourrait-il expliquer ces horreurs islamistes, lui qui autorise les criminels qu�il a amnisti�s et anoblis, � crier plus fort que lui, � menacer, � insulter, tandis que les proches des victimes du terrorisme ont un seul droit : se taire ? D�vor� par ses seules ambitions, Abdelaziz Bouteflika a-t-il seulement conscience de sa haute et seule responsabilit�, lorsqu�il exige des fonctionnaires de wilaya ou autres, de sortir le soutenir pour un troisi�me mandat ? Et si ceux-l� avaient �t� eux aussi victimes d�un kamikaze ? Ils seraient morts non pas pour avoir dit non au terrorisme � slogan accessoire � mais pour avoir cri� leur soutien � la politique de �r�conciliation� et � un troisi�me mandat. Tandis que des victimes succombaient � leurs blessures, et que les familles endeuill�es ne doivent pas encore r�aliser jusqu�� ce jour l�ampleur du drame qui leur est tomb� sur la t�te, Abdelaziz Bouteflika a donc entendu tirer profit de tous ces drames. Et il est utile et n�cessaire de rappeler que des marches �spontan�es� ont �t� organis�es apr�s l�attentat perp�tr� au Palais du gouvernement le 11 avril et suite � celui de Batna le 6 septembre. Pour quelles bonnes raisons autres que celle de la r�cup�ration politique, les morts des commissariats de Dergana, de R�gha�a d�chiquet�s comme les jeunes appel�s de la caserne de Lakhdaria (11 juillet 2007) n�ontils pas eu droit � une marche spontan�e ? Abdelaziz Bouteflika en prenant le risque de r�agir � l�attentat qui le ciblait, aurait-il donc oubli�, obs�d� par son souci d�appeler �son� peuple � le soutenir pour un troisi�me mandat et dans sa politique de r�conciliation dont il ne peut occulter les effets et r�sultats catastrophiques, que face � la mort nous sommes tous �gaux ? Comment donc a-t-il pu penser que �son� peuple allait �marcher� dans tous les sens du terme, alors qu�il n�a jamais �t� honor�, jamais soutenu par �son� pr�sident lors d�attentats terroristes islamistes, ou de calamit�s naturelles ? El Khabar du 12 septembre rapporte que Abdelaziz Bouteflika aurait proc�d� lui-m�me � l�interrogatoire des responsables de police de Batna et que Noureddine Yazid Zerhouni aurait exprim� contre eux sa profonde col�re. Pourquoi donc apr�s la �main de l��tranger� faut-il donc d�autres boucs �missaires ? Noureddine Yazid Zerhouni n�estil pas celui qui avait d�clar�, apr�s Regha�a et Dergana, que : �Les terroristes montrent leur faiblesse et que ces attentats sont sans signification aucune� ? Bien entendu quand il ne s�agit que de simples policiers... Lui embo�tant le pas, Dahou Ould Kablia, n�avait-il pas d�clar� au d�but de l�ann�e 2007 que �les attentats n�auront aucun effet sur le terrain et que les groupes terroristes pourraient s�en prendre � un �tranger ? Alors plut�t que de s�en prendre aux policiers charg�s de sa s�curit� � Batna, parmi lesquels, faut-il le rappeler, l�un d�eux est mort d�chiquet� au moment o� il appr�hendait le kamikaze, Noureddine Yazid Zerhouni devrait surtout songer � d�missionner, tout comme Abdelaziz Bouteflika dont la politique du pardon, de l�amnistie est un �chec av�r� quand bien m�me il continuera � dire le contraire et � vanter �sa strat�gie de r�conciliation comme �tant l�unique voie qui puisse tenir la route� (Anne Giudicelli, sp�cialiste du terrorisme au Maghreb, El Watan, 11 septembre). Mais que dis-je ! N�est pas M. le pr�sident Liamine Zeroual qui veut ! Lequel faut-il le dire n�est pas parti parce qu�il avait �chou�. Cette pr�cision me permet �videmment de ne pas le comparer � Abdelaziz Bouteflika qui ne peut plus s�offrir de boucs �missaires parce qu�il a abus� de ce stratag�me. L�Alg�rie de Bouteflika est celle des �meutes, du ch�mage, d�une jeunesse qu�on endoctrine jusqu�� l�envoyer se faire exploser ou qui tente de fuir l�enfer � le sien � dans des embarcations de fortune quand bien m�me elle ne d�couvre pas ailleurs le paradis. L�Alg�rie de Bouteflika c�est celle des �pr�cheurs pour kamikazes� ( El Watan, 12 septembre) qu�on n�a pas pu d�couvrir un beau matin apr�s l�horreur de Dellys. Ce commanditaire du crime, cet instigateur � ce sont l� les qualificatifs du code p�nal pour ceux qui endoctrinent les tueurs � ne se cache pas et ne s�est pas cach� pour prononcer ses sermons et ses pr�ches �et� chauffer � blanc de jeunes adolescents pour leur inculquer l�id�e de prendre part au djihad en Irak et de mourir en martyr ( El Watan sus-cit�). Et plut�t de perdre son temps avec les abstentionnistes, Noureddine Yazid Zerhouni avec son coll�gue des Affaires religieuses, devraient plut�t voir ce qui se passe � l�int�rieur des mosqu�es. L�exemple de cet imam est-il exceptionnel ? Certainement pas. Et l�imam de Kouba n�a pas pris en otage la mosqu�e et les jeunes sans qu�on ne soit pas inform� en �haut�. Mais dans l�Alg�rie de Bouteflika, la violence et l�horreur islamistes, la corruption, v�ritable gangr�ne, sont devenues choses banales. Allant jusqu�� justifier l�extr�misme islamiste, Abdelaziz Bouteflika l�a oppos� � l�extr�misme la�c ( El Watan et El Khabar 9 septembre). Ce n�est pas nouveau, on se souvient en effet d�un ministre du gouvernement Abdesselam en 1993 qui avait d�clar� que �les policiers ne devraient pas �tre cibl�s par le terrorisme puisqu�ils ne sont pas communistes�. On se souvient �galement du proc�s intent� (sans suite) par un ancien �mir contre le directeur de publication d� El Khabar, M. Ali Djerri en 2000. Que Abdelaziz Bouteflika l�islamiste oppose ses amis amnisti�s, aux la�cs rel�ve de l�injure et de l�offense. La�c, � et il le sait � signifie tout bonnement s�paration du politique et du religieux. Le m�me Bouteflika pourrait-il citer un seul exemple de la�c alg�rien qui a us� de moyens extr�mistes semblables � ceux des islamistes ? Pourrait-il citer le nom � un seul � d�un la�c �gorgeur, violeur, kamikaze, massacreur de populations ? Par contre, je peux lui �tablir des listes enti�res de la�cs alg�riens d�capit�s par ses amis islamistes parce qu�ils �taient r�publicains. Des r�publicains qui n�ont pas fui, qui n��taient pas aux Emirats arabes, et qui ont le droit pour le moins d��tre respect�s par celui qui leur pr�f�re les extr�mistes islamistes. Celui qui devait attenter � sa vie � Batna, n��tait pas un la�c, mais un islamiste qui, s�il avait surv�cu � son horreur, aurait b�n�fici� de la mansu�tude de �son� pr�sident au grand c�ur islamiste. Ce ne sont pas des opposants � sa discorde nationale qui ont failli attenter � sa vie, mais des extr�mistes islamistes, ses amis. Le seul patriote qui n�a pas support� la provocation d�un ancien �mir moisit en prison. Parce que nous avons refus� l�obscurantisme, le totalitarisme et d�fendu la tol�rance, nous ne sommes pas des la�cs extr�mistes, mais des r�publicains nourris des valeurs universelles partag�es par tous ceux qui nous ressemblent � travers le monde. Si nous avions entendu ressembler aux monstres et bourreaux, nous aurions fait comme eux et Abdelaziz Bouteflika le sait fort bien. A moins que son �extr�misme la�c� est une �ni�me �chappatoire qu�il s�est invent�e pour occulter son bilan d�sastreux. Fini le temps pour lui o� il lui suffisait de parler pour que ses courtisans agitent l�encensoir sous ses narines. Fini le temps o� il disait : �C�est moi qui d�cide�, �c�est moi qui dis�, �c�est moi qui fais�. Las des discours sans lendemains, des trois petits coups sur le pupitre ou le micro de Abdelaziz Bouteflika, le peuple n�a pas march�, il ne marche plus et ne marchera plus. Cela, Bouteflika le sait, c�est pourquoi les rumeurs font �tat d�une r�vision constitutionnelle adopt�e par le Parlement et seulement par lui. Mais troisi�me mandat, mandat � vie, visites � droite, � gauche, rien absolument n�arr�tera le temps. En politique celui-ci est compt� et il faut savoir en faire usage lorsqu�il est encore temps. Et les boucs �missaires ne peuvent rien contre le l�chage, car comme l�avait dit � une audience criminelle ma�tre Arezki Bouzida qui avait eu l�id�e g�niale de traduire bouc �missaire par �latrousse-el-mersoul�, �A force d�en user et d�en abuser, le pouvoir lui-m�me peut �tre confront� � des p�nuries�. Dans l�Alg�rie de Bouteflika, la pomme de terre ne figure plus dans l�assiette de l�Alg�rien, mais comme point fondamental � l�ordre du jour des Conseils du gouvernement voire, d�un conseil des ministres �virtuel� selon la presse ( El Khabar et Le Soir d�Alg�rie), dans cette Alg�rie o� celui qui incitait lui aussi, la jeunesse � assassiner �la d�mocratie puisque kofr�, comment s��tonner qu�il ait �t� lib�r� sur simple coup de t�l�phone du �haut� ? Comment s�en �tonner dans l�Alg�rie islamiste de Bouteflika ? Il y a lieu juste de relever que �courageux� comme � son accoutum�e, cet islamiste a attendu qu�un officier sup�rieur de l�arm�e soit mort pour l�insulter et l�offenser. �Son islam� fut d�insulter un mort. Est-ce bien n�cessaire de parler de lui et de lui consacrer m�me ces quelques lignes quand on se souvient de ce bel adage tr�s connu des Alg�rois : �Le p�re du lion et celui du chien errant ne sauraient �tre m�lang�s (ne sauraient se fr�quenter) ? Dans l�Alg�rie de Bouteflika qu�y-a-t-il de surprenant dans le fait que cet islamiste p�re d�un terroriste et d�autres comme lui aboient tous azimuts tandis que le m�me Abdelaziz Bouteflika leur accorde l�absolution ? Rien absolument rien si ce n�est que le peuple convoqu� pour marcher a tout compris. Seul Abdelaziz Bouteflika enferm� dans son arrogance, feint de ne pas comprendre. C�est pour cette raison qu�il lui faut �la main de l��tranger et les extr�mistes la�cs� !