Une foule nombreuse s'est recueillie, hier vendredi, sur la tombe du fondateur du plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) et révolutionnaire, Hocine Aït Ahmed, rappelé à Allah l'année dernière, au village Ath Ahmed dans la commune de Aït Yahia (Aïn El-Hammam), à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a-t-on constaté. Des cadres du parti dont le Premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafaa, des membres de l'Instance présidentielle, des militants, des sympathisants mais aussi et surtout des anonymes citoyens, d'âge et de sexe différents, ont fait le déplacement au village natal du dirigeant historique de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, pour se recueillir aux côtés de la famille de Aït Ahmed. D'anciennes figures du parti dont des dissidents, à l'image de Cherif Melbouci ou encore des cadres dont les activités ont été gelées dont le sénateur Moussa Tamadartaza, s'étaient rendues au village Ath Ahmed pour marquer leur présence à cet événement mais surtout rendre hommage à Hocine Aït Ahmed. Durant la cérémonie de recueillement, marquée par un dépôt de gerbes de fleurs, pas un seul des responsables du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, n'a prononcé un mot, a-t-on encore constaté. Avant que le Premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafa, approché par les médias autour, principalement, de la crise qui secoue le parti, ne décide de s'exprimer. Ainsi, après avoir rappelé la grandeur d'Aït Ahmed en évoquant son parcours révolutionnaire, historique et militant, Abdelmalek Bouchafa a assuré que le FFS se porte bien. «La crise au FFS n'existe que dans l'imaginaire de certains», a-t-il soutenu. «Au FFS, on restera toujours fidèle à la ligne et au combat de Aït Ahmed jusqu'à l'instauration de la 2e République pour laquelle il avait toujours milité durant toute sa vie. On ne renoncera jamais aux objectifs et principes fondateurs du parti», a-t-il fait observer. Hocine Aït Ahmed, un des dirigeants historiques de la Révolution du 1er Novembre 1954, est décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne (Suisse) des suites d'une longue maladie. Il a été inhumé, à Ath Ahmed, son village natal, en présence d'une foule nombreuse. Il a eu droit à des funérailles grandioses, dignes d'un chef d'Etat.