S'enfonçant dans un chaos difficilement compréhensible, la crise libyenne demeure pendante. Des racines tribales qui se sont compliquées avec l'émergence d'islamismes radicaux et de combattants, Al-Qaïda et Etat Islamique, des trafics transsahariens embrouillant une situation déjà très confuse, des parties aux visions différentes s'affrontent sur le plan politique, tel est le tableau succinct qui distingue la Libye d'aujourd'hui. Face à cette crise, les solutions diplomatiques tardent à se concrétiser sur la scène, et ce, en dépit des différents rounds de négociations et des médiations régionales et internationales. Dans ce sens, l'Algérie a été l'un des acteurs importants ayant milité en vue du règlement de cette crise, avec notamment ses appels à un dialogue constructif entre les parties en conflit. Dans une récente déclaration, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, a réitéré la position algérienne vis-à-vis de cette crise, en insistant sur la nécessité d'un processus politique inclusif réel. Dans cette optique, «l'Algérie ne peut pas rester indifférente du fait que la Libye est un pays voisin avec lequel nous partageons une longue frontière, l'histoire, la culture et le voisinage», d'où le déploiement des «efforts qui ne sont pas en contradiction avec l'initiative des Nations unies», militant ainsi en faveur d'une solution politique qui préserve son unité et sa souveraineté», avait-il également souligné. C'est dans ce sens que notre pays a reçu plusieurs acteurs libyens dont M. Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants, et le Maréchal Khalifa Haftar, alors qu'elle recevra encore une fois dimanche prochain Faïz Serradj, président du Conseil présidentiel et Premier ministre libyen, ainsi que d'autres personnalités libyennes dans les prochaines semaines.