Le président de la Ligue de football amateur et 2e vice-président de la Fédération sénégalaise de football M. Abdoulaye Sow, vient de réagir à la suspension qui lui a été infligée lundi 19 décembre par la Fifa suite aux incidents intervenus lors de la rencontre Afrique du Sud-Sénégal du 12 novembre dernier à Polokwane, comptant pour la deuxième journée du dernier tour des éliminatoires du Mondial 2018. Interrogé depuis le Gabon par la Rfm, le premier vice-président de la Fédération sénégalaise de football chargée des affaires juridiques de la Fédération sénégalaise de football n'éprouve «aucun regret» et se dit «prêt à refaire les mêmes déclarations et à être sanctionné à vie si l'intérêt du Sénégal y était». «L'arbitre ghanéen Lamptey est un voleur et un corrompu», a-t-il soutenu en réaction à la décision rendue publique par la Commission de discipline de la Fifa lui sanctionnant ainsi que le manager de l'équipe, Lamine Diatta, d'une interdiction d'accès au vestiaire et du banc de touche pendant un match, en plus du paiement d'une amende de 5000 francs suisses. Cette sanction est aussi assortie d'un avertissement et d'une réprimande pour «comportement agressif et manque de fair-play». L'équipe sénégalaise, accusée de «mauvais comportement» des membres de sa délégation avait également écopé d'un «avertissement et d'une réprimande» de la part de la Fifa. «Ce qui est cocasse dans l'affaire c'est que Lamine Diatta qui n'est pas descendu, n'a ni bougé ni rien dit, a écopé la même sanction que moi. On m'interdit le banc mais je n'ai jamais été sur le banc. Ma présence dans les vestiaires dépend de ma propre volonté», explique Abdoulaye Sow. «Donc, m'interdire les bancs et les vestiaires ne me font ni froid, ni chaud. Je continuerai à défendre les intérêts de mon pays. Je ne suis pas dans les instances pour des positions individuelles. Lorsque les arbitres répéteront les mêmes erreurs, les mêmes fautes et le même vol que Lamptey nous a faits à Polokwane, nous nous battrons pour que cela ne se reproduise plus. C'est cela le plus important», martèle-t-il. Le dirigeant fédéral estime que l'instance mondiale devrait plutôt se pencher sur d'autres questions. «Je crois que la Fifa doit prendre d'autres positions. C'est la corruption et le banditisme dans le football qu'il faut combattre. Je continuerai à défendre le Sénégal comme je l'ai toujours défendu», indique-t-il. «Je ne comprends pas cette sanction de la FIFA. Pendant la mi-temps du match contre l'Afrique du Sud, je n'étais même pas descendu des gradins. Je ne me suis mêlé ni de près ni de loin à cette histoire», a soutenu Lamine Diatta que nous avons joint par téléphone avant-hier. Il poursuit : «Je ne suis jamais sur la feuille de match, encore moins sur le banc de touche. Je m'assieds tout le temps dans les tribunes, et je me verrais mal être dans les tribunes et avoir un comportement désagréable vis-à-vis de l'arbitre.» L'ancien joueur de Rennes a rappelé que «c'est à la fin du match que je suis descendu des tribunes pour aller rejoindre l'équipe comme je l'ai toujours fait. A aucun moment, je n'ai adressé la parole à l'arbitre. C'est pourquoi je dis que je suis surpris par la décision de la FIFA». Cependant, le coordonnateur de la Tanière a reconnu qu'«à la veille du match, en tant que manager général de l'équipe, j'ai pris part à la traditionnelle réunion technique avec les arbitres conformément aux dispositions réglementaires de la compétition». Mais, conclut-il, «si j'avais adressé la parole à l'arbitre, je l'aurais assumé, mais cela n'a pas été le cas». C'est dire que le football africain n'est pas près de s'oxygéner.