Le secteur de l'artisanat a une grande l'importance, notamment dans sa contribution directement au développement économique. En effet, le directeur général de l'artisanat et des métiers, au ministère délégué chargé de l'artisanat, Said Ali Sbaa, a indiqué, hier, à Alger que le département a mis en place une stratégie à long terme visant le développement du secteur et l'optimisation de sa contribution au PIB. Selon les informations fournies par ce responsable et rapportées par l'APS, cette stratégie permettra la création en 2025 de 1,546 millions d'emplois avec un PIB de 534 milliards de dinars et 2,5 millions d'emplois en 2030 avec un PIB de 860 milliards de dinars. Il a rappelé que les postes d'emplois dans ce secteur, sont en hausse et devront atteindre 960.000 postes en 2020 contre 867.000 en 2016. Le PIB du secteur en 2020, atteindra 334 milliards de dinars contre 240 milliards à la fin 2015. Estimé actuellement à prés de 300.000, les activités artisanales passeront en 2020 à 330.000 activités, et devront atteindre 515.000 activités en 2025 et 830.000 en 2030. La stratégie nationale de l'artisanat et des métiers (2015-2030), vise essentiellement à «relancer et à promouvoir le secteur en vue de préserver ce patrimoine historique et culturel national». Le responsable a cité, entre autres objectifs de cette stratégie, «la contribution du secteur de l'artisanat à la garantie des revenus, la lutte contre la pauvreté, la stabilisation de la population dans leurs régions et l'appui aux performances des jeunes à travers la formation et l'apprentissage». Elle vise également à amener le secteur de l'artisanat à «contribuer à la création d'emplois et de richesse, répondre aux besoins essentiels de l'économie et de la société et promouvoir les exportations hors hydrocarbures», a ajouté l'interlocuteur. M. Sbaa a affirmé, en outre, que le secteur accompagnait actuellement les «artisans dans le domaine de la formation pour améliorer la qualité des produits selon les normes internationales afin d'accéder aux marchés régionaux et internationaux». Pour ce faire, un programme national de développement de l'artisanat à l'horizon 2030 a été également tracé. Il porte sur trois axes fondamentaux visant à «intensifier le tissu artisanal, développer l'esprit d'entreprenariat et de marketing, promouvoir la production, améliorer la qualité et préserver les métiers en voie de disparition». M. Sbaa a souligné à ce propos la nécessité d'«appuyer la formation pour développer les capacités et le savoir faire des artisans, améliorer la qualité du produit artisanal et préserver certains métiers en voie de disparition». A ce propos, 13 600 artisans ont bénéficié d'une formation en gestion, dont 4300 femmes, 16 400 autres d'une formation technique, dont 6 800 femmes, et 630 autres d'une formation en design dont 420 femmes. S'agissant de la formation dans les métiers en voie de disparition, 79 artisans ont été formés dans 13 spécialités à travers 11 wilayas du pays. M. Sbaa a évoqué le partenariat avec certains pays pour profiter de leur expérience en matière de formation artisanale, citant la coopération algéro-brésilienne en matière de sculpture sur les pierres précieuses, et avec l'Italie dans le domaine de la sculpture sur marbre. Il a souligné, en outre, l'importance de la promotion et de la commercialisation, en organisant des salons régionaux et nationaux et en participant aux salons internationaux. Le directeur général de l'artisanat et des métiers a évoqué, également, les mesures prises pour la protection de la propriété intellectuelle dans le domaine de l'artisanat. Il est à rappeler, que le ministre de l'Aménagement du Territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, M. Abdelouahab Nouri, a appelé à valoriser les potentialités du secteur touristique national, en les transformant en produits répondant aux normes internationales, et à la portée du touriste algérien. Le premier responsable du secteur a indiqué aussi que ces atouts touristiques exceptionnels sont susceptibles de devenir une source importante de revenus hors hydrocarbures, tout en estimant que la dynamique que connait le secteur avec 1 600 projets inscrits, dont 557 en cours de réalisation promet de lui faire opérer un «bond qualitatif» en termes d'équipements hôteliers et de structures de services de niveau.