L'équipe nationale algérienne de football abordera dimanche à Franceville contre le Zimbabwe, son 190e match de Coupe d'Afrique des nations, dont 65 en phases finales, lors de la 31e édition de la CAN qu'organise le Gabon du 14 janvier au 5 février 2017. Pour sa 17e présence en phase finale, la sélection algérienne ambitionnera de décrocher un second sacre continental, après le seul obtenu il y a 27 ans, lors de la CAN-1990 qu'elle avait organisée. Les Verts qui avaient débuté avec brio les éliminatoires de cette compétition en 1967, sous l'ère Lucien Leduc, avec 4 victoires en autant de matches, avaient été éliminés dès le 1er tour de la 1re phase finale disputée en 1968 en Ethiopie (2 défaites et 1 victoire). Depuis cette date, le onze algérien courait désespérément derrière une qualification à la grande fête biennale du football africain, échouant aux éliminatoires des éditions suivantes en 1970, 1972, 1974, 1976 et 1978. Il a fallu attendre l'émergence d'une pléiade de joueurs de talent, pur produit de la réforme sportive instituée en 1976, tels que Madjer, Belloumi, Assad, Fergani et autre Cerbah, pour que l'Algérie puisse revenir avec force sur la scène continentale et mondiale et assurer régulièrement par la suite sa présence avec l'élite africaine. Entre la CAN-1980 au Nigeria et la CAN-2004 en Tunisie, le football algérien était à chaque fois fidèle au rendez-vous continental final, soit 12 éditions, excepté celle de 1994 en Tunisie également, quand l'Algérie avait été disqualifiée par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de la fameuse affaire Karouf, aligné contre le Sénégal (4-0) alors qu'il était sous le coup d'une suspension. Les Verts sont retombés par la suite dans leurs travers en s'absentant des éditions 2006, 2008 et 2012. Entre la CAN-1968 et celle de 2015, l'Algérie a obtenu quatre podiums dont un titre (1990), une 2e place (1980) et deux 3e place (1984 et 1988), tout en finissant à 2 reprises au pied du podium (1982 et 2010). En phases finales, 64 rencontres ont été jouées entre 1968 (Ethiopie) et 2015 (Guinée équatoriale), au cours desquelles l'Algérie a enregistré 24 victoires, 13 nuls et 27 défaites. Le rapport attaque-défense est équilibré : 77 buts inscrits et 77 encaissés. Au chapitre des buteurs, le duo Belloumi-Menad avec 5 buts chacun, devance Madjer (4 réalisations), ainsi que quatre joueurs ayant inscrit 3 buts, à savoir Lalmas, Ben Saoula, Assad, Amani et Dziri. L'ex-stratège du CRB, Hacene Lalmas qui avait pris part à l'édition de 1968 en Ethiopie, avait inscrit un triplé en un seul match. C'était face à l'Ouganda (4-0). Le 4e but était l'oeuvre de l'ancien homme fort du RC Kouba, Boualem Amirouche. Concernant les joueurs encore en activité, Soudani est seul leader avec 2 buts à son actif. Il aura l'occasion d'améliorer son capital-buts au cours de la CAN-2017.