Le Sommet Afrique-France qui a débuté, hier à Bamako, en présence des chefs d'Etats africains ainsi que le président français, a eu au centre de ces débats, la lutte contre le terrorisme ainsi que la radicalisation violente. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a pris part à ce sommet aux côtés des chefs d'Etat africains ainsi que le président français, François Hollande. Au centre des débats, la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente, indique le projet de «Déclaration» finalisée la veille lors de la réunion ministérielle préparatoire. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé d'unir davantage leurs efforts pour lutter contre le terrorisme et les trafic», souligne le document, présenté au sommet pour adoption. Les participants ont, dans le même document, fait part de leur satisfaction quant aux actions menées contre les réseaux terroristes, saluant, par la même, les progrès réalisés dans la consolidation de l'architecture africaine de paix et de sécurité (APSA). « Ils (les chefs d'Etat et de gouvernement) ont dressé un bilan positif des actions opérationnelles conduites par les Etats africains et les organisations régionales du continent dans la lutte contre le terrorisme, notamment au Sahel, en Afrique du Nord et dans la Corne de l'Afrique», lit-on dans le texte de projet de la Déclaration. Dans ce contexte, les participants ont salué les actions des Etats du Bassin du Lac Tchad, visant à réduire la capacité de nuisance du groupe terroriste Boko Haram, et obligé celui-ci à «changer de mode opératoire, en faisant recours aux engins explosifs improvisés et aux attentats-suicides». En outre, conformément à l'agenda du développement durable des Nations unies, les parties ont affirmé la nécessité d'intensifier les efforts pour «prévenir et lutter contre les phénomènes de radicalisation violente en traitant les causes profondes». «Elles se sont engagées à renforcer l'appui apporté à l'échelle locale, nationale comme internationale, aux systèmes d'éducation et aux mesures visant à répondre aux défis de la jeunesse en termes de formation, d'emploi, et de l'inclusion sociale», lit-on dans le même texte. Par ailleurs, l'appel à une «lutte collective» contre les réseaux de trafiquants, notamment de traite des êtres humains, de trafics de migrants, et de trafic de drogue, a été lancé par les chefs d'Etat et de gouvernement afin d'«assécher la source de financement du terrorisme que représentent ces trafics». Il faut savoir que le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, a été reçu vendredi à Bamako par le président de la République de Guinée, Alpha Condé. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Cette rencontre est intervenue à la veille du 27e sommet Afrique-France pour lequel une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Bamako. La concrétisation du projet de Fondation franco-africaine pour la croissance, qui vise à augmenter le niveau des échanges commerciaux entre la France et le continent africain, et la mise en œuvre de l'Initiative africaine sur les énergies renouvelables ont été également au menu de ce sommet. De son côté, le ministre malien a plaidé pour «l'élargissement du partenariat Afrique-France en matière de connaissances, de savoir, d'innovation et de numérisation pour favoriser la diversification des économies ». Il a indiqué que le continent africain représentait «un formidable espace d'opportunités économiques et d'investissements, ouvert à un partenariat international équitable». Pour lui, le continent africain s'inscrit désormais dans une perspective de développement, en particulier dans des secteurs tels que les infrastructures, les nouvelles technologies de communication, les énergies renouvelables et le tourisme. Le président français François Hollande, qui participe au sommet, est arrivé vendredi soir à Bamako, après une escale à Gao dans le nord du Mali.