Les années passent et se ressemblent pour les personnes sans-domicile fixe (SDF) et les malades mentaux qui continuent de souffrir à chaque fois où les conditions météorologiques sont mauvaises. En ces jours de froid glacial et de chutes de neige, des décès ont été signalés alors que plusieurs personnes de ses deux catégories se trouvent dans des conditions déplorables. La chose que personne n'arrive à comprendre est que l'état débloque chaque année plusieurs milliards uniquement pour les personnes nécessiteuses et pour les deux catégories précitées. Il y a une très grande contradiction entre, d'une part, les fonctionnaires et les responsables des directions de l'action sociale et du Croissant- Rouge et les témoignages de plusieurs dirigeants de la société civile. Les directeurs et les fonctionnaires de la DAS avec qui nous avons pris attache ont indiqué qu'ils fournissent des efforts considérables pour venir en aide aux personnes évoquées plus haut. «Chaque jour, nos équipes sont sur le terrain pour apporter des aides aux familles en difficulté et pour secourir les SDF et les malades mentaux.» Nous avons donné ici, les réponses des premiers responsables et fonctionnaires des directions de l'action sociale et du Croissant- Rouge. Cet avis n'est pas partagé par les responsables des associations caritatives et des citoyens, activant bénévolement dans les milieux humanitaires. Ces deniers rejettent en bloc, les déclarations des responsables des structures publiques, indiquant que la situation dans laquelle se trouve cette catégorie de personnes est alarmante. Ecoutons Mme Fadhila : «Il y a une très grande différence entre ce que vous voyez sur les écrans des chaînes de télévision et la réalité sur le terrain. Je vous confirme preuve à l'appui que la situation de certaines familles est vraiment précaire et vivent dans une pauvreté extrême.» Cette dernière devait ajouter, à ce même sujet, : «Pour des raisons purement politiciennes et publicitaires, des séquences sont insérées sur les écrans de télévision montrant des distributions de denrées alimentaires à des pauvres ou des évacuations de deux ou trois SDF». Cette dame n'est pas la seule à contredire les déclarations des responsables chargées du social en Algérie. A quoi bon que vous cherchez à vérifier, qui à tort et qui a raison ou qui ment et qui dit la vérité, nous a indiqué M. El-Hachemi. Ce dernier devait ajouter, je cite : «La réalité se trouve dans la rue. Il suffit simplement de faire une tournée dans les quartiers des différentes villes et vous allez non seulement dénoncer mais pleurer sur la situation de ces pauvres malheureux. Un autre citoyen se mêle à la discussion et tire à boulets rouges sur les responsables chargés du social. «De grâce, arrêtez de parler de social SVP. Est-ce que par le fait de distribuer le couffin de la honte, cela veut dire aide sociale?» Nos interlocuteurs ne mâchent leurs mots lorsqu'ils ont évoqué les malades mentaux qui décèdent dans la rue, sans qu'aucune assistance ou aide ne leur soient apportées. Durant cette semaine, deux personnes ont été trouvé mortes, l'un à Khenchela et l'autre à Tébessa, ont rapporté des informations dignes de foi. Ces personnes seraient encore en vie et d'autres individus pourraient être sauvés si de simples réquisitions ont été signées par les concernés, permettant l'admission de ces malheureux, soit vers une structure de santé, hôpital psychiatrique (bien sûr dans le cas où elles sont malades) ou dans l'un des centres d'hébergement. En ce qui concerne les familles n'ayant pas pour l'instant obtenu un logement social, elles devraient être prises en charge dans des hôtels, jusqu'à la régularisation définitive de leur situation. Les lois de la République sont claires, chaque citoyen a droit à un logement et à un travail. Malheureusement, cet article de loi n'est que du «Blanc sur noir», il n'a pas encore été mis en application.