L'extrémisme religieux et la mauvaise interprétation de la religion demeurent parmi les causes principales du développement du terrorisme. En effet, la prévention des jeunes contre ces phénomènes pourra contribuer efficacement à protéger les jeunes du lavage des cerveaux visant leur recrutement parmi les rangs des terroristes. L'importance de la question a été au centre du 5e Atelier des Imams du Sahel, tenu cette semaine à la capitale tchadienne N'Djamena, où les participants des différents pays africains ont insisté sur l'importance de se pencher sérieusement sur le problème et de trouver un langage religieux plus fort pour faire face à celui des extrémistes. Hier, les imams et prédicateurs des pays du Sahel ont mis l'accent sur l'importance de «renouveler le discours religieux et le promouvoir à la hauteur d'un projet de société inclusif». Ils ont, à cette occasion, salué les mécanismes de prévention contre l'extrémisme, contenus dans l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Selon l'APS, les intervenants au premier jour du 5e Atelier, organisé en collaboration avec l'Unité de fusion et de liaison (UFL) sous le thème «Le rôle des leaders religieux de la région du Sahel dans la protection des jeunes contre l'extrémisme violent», ont estimé nécessaire de bénéficier des différentes expériences des pays membres de la Ligue des Imams, et de soutenir davantage les efforts de prévention contre les phénomènes issus de l'extrémisme religieux, et ce, en accordant aux imams et prédicateurs des outils de travail qui leur permettent de s'acquitter pleinement de leur rôle social et de sensibilisation en matière de prévention contre l'extrémisme violent. Intervenant à la rencontre, le représentant de l'Algérie au sein de la Ligue des Imams, M. Kamel Chekat, a souligné l'importance de faire prévaloir les valeurs de tolérance et de respect de l'autre, et rejeter l'exclusion et l'extrémisme, tel que prôné par l'Islam. M. Chekat a centré son intervention sur la mauvaise interprétation de certains préceptes coraniques, appelant dans ce sens à promouvoir les idées et la pensée modérées pour améliorer l'image des musulmans, altérée en raison de l'extrémisme. Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue des ulémas, prédicateurs et imams des pays du Sahel, Youcef Belmehdi, avait affirmé auparavant que l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale demeurait un «symbole de réussite» pour consacrer la sécurité et la stabilité, et un «exemple à suivre» dans ce domaine, tout en réaffirmant que les objectifs contenus dans le 5e Atelier s'inscrivaient dans le cadre d'une «approche globale» adoptée par l'Algérie en vue de diffuser la paix, la réconciliation et la stabilité dans la région du Sahel et Afrique. Pour rappel, les mécanismes contenus dans l'accord de paix et de réconciliation au Mali ont renforcé grandement la lutte contre l'extrémisme, soutiennent la majorité des experts dans la lutte contre l'extrémisme religieux dont les participants à la rencontre de N'Djamena.