A Londres, les prix du pétrole grappillaient du terrain jeudi en cours d'échanges européens, la publication des données sur les réserves américaines n'ayant pas suffi à sortir les marchés de leur torpeur. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, valait 55,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 12 cents à 52,87 dollars. Les cours de l'or noir, remontaient un peu, alors que les marchés évoluent sans tendance, enchaînant séance de baisse et séance de hausse depuis déjà six séances. A New York, les cours du pétrole montaient jeudi peu après l'ouverture à New York, sur un marché toujours hésitant sous l'effet de craintes de la hausse de l'offre notamment aux Etats-Unis. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, gagnait 53 cents à 53,28 dollars sur le contrat pour livraison au mars au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Je ne vois aucune actualité en mesure d'avoir un gros effet sur le marché», a reconnu James Williams, de WTRG Economics. «C'est assez calme». En fait, «c'est calme depuis le début de la semaine», a-t-il ajouté. Cela fait même six séances que le marché de l'or noir enchaîne tour à tour journées de baisse et de hausse, sans s'éloigner d'une petite fourchette - comprise entre 50 et 55 dollars le baril en ce qui concerne le pétrole américain. «Chaque jour, il y a de moins en moins d'écart entre le plus haut et le plus bas niveau du jour», ont renchéri dans une note les experts de Commerzbank. «Il va bientôt falloir décider dans quelle direction doivent aller les cours.» Les analystes mettent en avant le risque d'une offre élevée aux Etats-Unis, vers lequel pointent plusieurs récents indicateurs, dont celui du département de l'Energie (DoE) qui a fait état mercredi d'une nette hausse hebdomadaire des réserves de brut et, auparavant, le groupe privé Baker Hughes avait annoncé un bond des puits en activité aux Etats-Unis. «L'activité des puits arrive à un niveau où l'on peut craindre une hausse de quelque 750.000 barils par jour (b/j) de la production cette année», a avancé M. Williams. «Le pétrole de schiste américain reste la principale menace de baisse pour le marché». Les observateurs craignent que les compagnies américaines sautent sur l'occasion représentée par plusieurs accords de baisse de production mis en oeuvre, depuis janvier, par d'autres pays, notamment les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).