La dernière annonce par l'occupant israélien de construire 3 000 nouveaux logements dans des colonies illégales en Cisjordanie occupée, est un «mépris flagrant» pour le droit international, a dénoncé vendredi l'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International. «Il s'agit de la quatrième annonce de ce type depuis quelques semaines, ce qui souligne la détermination des autorités à bafouer le droit international», a souligné Amnesty International dans un communiqué. Au cours des semaines précédentes, l'occupant israélien a annoncé la construction de 3 219 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée, dont 719 à El-Qods-Est occupée. «Depuis début 2017, les autorités israéliennes ont fait clairement savoir qu'elles comptent accélérer la construction de colonies illégales et confisquer de nouvelles terres palestiniennes, en violation flagrante du droit international», a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International. Elle a ajouté que «ce déluge d'annonces indique que le gouvernement israélien ne ressent pas le besoin de dissimuler les violations des droits de la population des territoires palestiniens occupés». La persistance dans la politique illégale d'expansion sur les terres palestiniennes, va aussi à l'encontre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée en décembre dernier, qui demande à Israël de cesser toute activité de colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Amnesty International relève qu'au total, depuis le début 2017, les autorités d'occupation israéliennes ont annoncé la construction de 6 219 nouveaux logements dans les colonies illégales. L'ONG avertit également que la semaine prochaine, «la Knesset, le Parlement israélien, doit voter un texte de loi qui légaliserait de manière rétroactive la mainmise d'Israël sur des terres palestiniennes et pourrait s'appliquer à 16 colonies de Cisjordanie». Elle affirme que la politique d'Israël qui consiste à « installer des civils juifs dans des territoires palestiniens occupés bafoue le droit international humanitaire et s'apparente à des crimes de guerre». « En outre, elle est par nature discriminatoire et se traduit par de graves violations des droits humains, notamment la destruction d'habitations, des expulsions forcées, des homicides illégaux, des détentions arbitraires et des sanctions collectives», ajoute l'ONG. Le 23 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 2334 qui «exige de nouveau d'Israël qu'il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé», y compris El- Qods-Est. L'occupant israélien s'obstine cependant à ne pas se conformer au vote du Conseil de sécurité. De nombreux gouvernements et des ONG ont condamné la poursuite des constructions illégales, mais aucune sanction n'a été prise contre Israël pour l'obliger à se conformer au droit international.