ALGER - La colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés s'est intensifiée avec l'annonce mercredi par Israël de la construction de 500 nouveaux logements dans une colonie de peuplement juive en Cisjordanie, en dépit des appels internationaux à la fin de ces activités illégales. Ces nouveaux logements seront construits dans une colonie juive située entre les villes palestiniennes de Ramallah et Naplouse, en Cisjordanie, ont rapporté les médias, citant des sources responsables israéliennes en charge de la planification. Ce nouveau projet de colonisation intervient alors que le processus de paix israélo-palestinien se trouve dans l'impasse depuis septembre 2010 en raison du refus de l'occupant israélien de mettre fin à la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Israël a même intensifié depuis le mois de janvier ses activités de colonisation notamment à El Qods occupée, selon un rapport publié par l'unité de la recherche et de documentation d'El Qods pour les droits sociaux et économiques. Selon ce rapport, les autorités d'occupation à El Qods en charge de la planification ont démoli plusieurs maisons palestiniennes, en prenant pour cible des structures économiques ainsi que des lieux saints musulmans. Le document a révélé qu'Israël projette de construire 300 nouvelles unités d'habitation dans des colonies d'El Qods et la saisie de terres palestiniennes dans le nord-ouest de la ville, pour rectifier l'orientation du mur de séparation en vue de construire une nouvelle colonie pour des juifs. Face à cette nouvelle escalade israélienne, le rapport a appelé l'occupant israélien à mettre fin à ses violations du droit international et du droit du peuple palestinien et à arrêter la saisie des terres palestiniennes et la démolition des maisons. Le ministre palestinien des Waqf et des Affaires religieuses, Mahmoud El Habache a affirmé que plus 160 violations israéliennes des lieux saints musulmans ont été recensées en 2011. Le ministre a en outre dénoncé les tentatives israéliennes visant à judaïser la ville sainte d'El Qods et à détruire les lieux saints musulmans pour construire des "synaguogues" et ce qu'Israël appelle des "parcs bibliques". La colonisation israélienne a été condamnée à maintes reprises par les Nations unies ainsi que par le Quarttete international pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Russie, UE). La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit au logement convenable, Raquel Rolnik, a vivement condamné l'escalade de la colonisation dans les territoires palestiniens, dénonçant "une violation flagrante du droit international". Mme Rolnik a mis en garde Israël contre l'impact de ses politiques de logement illégales dans les territoires palestiniens, se disant "inquiète de la dégradation constante de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza", sous blocus israélien depuis plus de cinq ans. "Ces politiques ont rendu très difficile pour les familles palestiniennes, notamment les plus démunies, d'avoir accès au logement, ce qui constitue une violation de leurs droits à un logement décent", avait-elle souligné. Le responsable onusienne avait également dénoncé les menaces d'expulsions proférées par Israël à l'encontre des Palestiniens, en mettant en garde que "ces politiques israéliennes constituent une menace pour la société palestinienne". La colonisation juive est la principale cause de l'arrêt du processus de paix, suspendu depuis fin septembre 2010. Trois rencontres israélo-palestiniennes auxquelles ont pris part aussi des représentants du Quartette avaient été organisées à Amman (Jordanie). La partie palestinienne exige un arrêt total des activités de colonisation illégales, et qu'Israël reconnaisse un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec El-Qods occupée comme capitale pour poursuivre tout dialogue avec les Israéliens. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas avait maintes fois averti que les agissements d'Israël vis à vis du processus de paix visaient à éliminer la solution de deux Etats.