Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a annoncé, hier à Tindouf, qu'«un décret ministériel est en cours d'élaboration pour organiser les tranches ciblées par la nouvelle tarification d'eau», sans donner une date échéance sur le sujet. En marge de sa visite de travail et d'inspection, hier dans la wilaya de Tindouf, le ministre des Ressources en eau est revenu sur le sujet de la nouvelle tarification d'eau. Interrogé à ce sujet, Ouali a expliqué que son département prévoit un décret ministériel afin «de sélectionner les tranches ciblées par cette hausse». Dans ce sens, il a rassuré que «dix-huit millions de familles dont la consommation ne dépasse pas 25 m3 d'eau pas trimestre seront épargnées par l'augmentation des tarifs». Par ailleurs, Ouali n'a pas donné plus de détails sur la nouvelle tarification. Cette hausse a été déjà justifiée par le coût de production de l'eau dont le prix est de 70 dinars le m3, lequel est revendu à 6,30 DA pour tous. Il faut savoir que les recettes et les dépenses du Fonds national de l'eau ont été définies par un arrêté interministériel signé conjointement par les ministres, respectivement, des Finances et des Ressources en eau et de l'Environnement, et publié au journal officiel n°6. Les dépenses devant être prises en charge par ce compte d'affectation spéciale sont liées aux systèmes de mobilisation et de transfert, d'alimentation en eau potable, d'assainissement et d'hydraulique agricole et aux investissements d'aménagement ainsi que l'acquisition d'équipements, résultant d'incidents techniques majeurs ou de déficits en eau imprévisibles, indique ce texte. Cependant, les organismes et les établissements publics bénéficiaires de ces opérations doivent souscrire à un cahier des charges établi avec l'administration de tutelle, faisant ressortir avec précision les actions éligibles au financement de ce Fonds ainsi que les modalités de contrôle afférentes à l'exécution des dépenses publiques. La station de déminéralisation d'eau de Tindouf mise en marche Réalisée par un groupe algéro-émirati, la station de déminéralisation d'eau de Tindouf a été mise en marche, hier lors de la visite de travail et d'inspection du premier responsable du secteur de l'hydraulique. Ce projet d'un montant de près de 2 milliards de dinars permettra de diminuer la salinité de l'eau de 4 mg à 0,6 mg. Attendue depuis longtemps, la réalisation de cette station a été retardée à cause du problème lié à la vétusté du réseau d'alimentation qui connaît des obstructions en raison de la grande salinité de l'eau, a-t-on fait savoir. Lancé en juillet 2013, ce projet est favorablement accueilli par la population locale en raison de sa contribution à l'amélioration de la qualité de l'eau potable, dont la teneur en sel est plus de 4 mg par litre. Selon les statistiques actuelles seuls 20% des citoyens sont raccordés d'une manière permanente. L'accordement de la ville de Tindouf par les eaux potables depuis les puits de Garder Djbilet permettra l‘acheminement de près de 22 000 litres d'ici la fin de l'année. «La demande existe donc, il faut juste accorder les puits au ville après le password de la station», a expliqué le ministre. M. Ouali a inspecté, d'autres projets notamment, celui lié à la réalisation des études géophysiques de forage de reconnaissance et piézomètres dans la région de Ghare Djbilet pour l'exploitation du minerai du fer de Car Djbilet. Un projet d'un montant de 1,2 milliard de dinars pour une durée de 22 mois. En effet, le raccordement en eau potable des régions de sud est un objectif pour lequel les autorités travaillent depuis plusieurs années. Durant le mois de décembre, le ministre a inauguré aussi d'autres projets de ce genre dans les wilayas d'illizi et Tamanrasset. De notre envoyée spéciale à Tindouf Zahra Kefane