Les abus constatés par les nombreux arrêts de travail par la Caisse nationale des assurances sociales lors des contrôles administratifs effectués à domicile, révèlent qu'un pourcentage important appartient à la catégorie de demandes d'arrêt de travail complaisantes, ou ne respectant pas la réglementation en vigueur, notamment en matière de dépôt des justificatifs dans les 48 heures représentant le délai accordé par le centre de paiement. Selon le directeur des prestations Abdelhafid Djoghri, l'addition est lourde, puisque plus de 14 millions d'indemnités journalières relatives aux arrêts de travail ont été remboursées en 2016 pour un montant de 17,3 milliards de DA par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). «Au total, 14.774.568 indemnités journalières relatives aux arrêts de travail ont été remboursées par la Cnas en 2016, représentant 17,3 milliards DA, contre 15.127.391 remboursées en 2015 avec un montant de 18 milliards DA, et ce suite aux contrôles administratifs effectués à domicile par les agents de la Cnas», a-t-il précisé dans une déclaration à la presse. D'autre part, le même responsable a ajouté que 386.955 journées inscrites dans le cadre des demandes d'arrêts de travail ont été rejetées (non indemnisées) durant l'année 2016, contre 232.848 journées en 2015, soit une évolution de 66% de journées non indemnisées, suite à ces opérations de contrôle, expliquant que la Cnas a rejeté ces demandes d'arrêts de travail des assurés sociaux qui étaient absents lors du passage de l'agent contrôleur à leur domicile pendant cette période de congé de maladie et qui n'ont pas présenté dans les 48 heures qui suivent au centre de paiement des justificatifs définis par la réglementation en vigueur. Les opérations de contrôle à domicile effectuées en 2016 a concerné 124.805 assurés sociaux dont 19.072 ont été absents et 14.473 sanctionnés, alors qu'en 2015, le contrôle a touché 107.418 assurés dont 10.521 ont été absents et 8.507 sanctionnés, selon M. Djoghri. Il a rappelé, en outre, que la Cnas a renforcé son système de contrôle administratif à domicile pour lutter contre les abus en matière d'arrêts de travail de complaisance.