Les commissions de choix de candidature de nombreuses formations politiques en lice pour les législatives du 4 mai prochain sont décriées à Tizi Ouzou. Beaucoup de femmes élues, ont exprimé leur déception à l'annonce des listes et dénoncé la légèreté de procédure dont ont fait preuve les membres desdites commissions. «Les choix des candidats et candidates ne reposent sur aucun critère de sélection, mais plutôt sur les affinités et autres copinages», ont déploré des élues du FFS (Front des forces socialistes), du FLN (Front de libération nationale), du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et le RND (Rassemblement national démocratique). Les idéaux pour lesquels, disent-elles, nous militons ont été relégués au second plan. Sinon, se sont-elles interrogées, «comment expliquer que les membres desdites commissions de choix de candidatures, pourtant désignés par les instances nationales, n'aient pas pris en compte nos engagements politiques». «Notre fidélité au parti était sans faille. Nous avons assumé pleinement nos responsabilités d'élues au sein des assemblées élues», ont-elles fait observer, évoquant, pour certaines, un vote-sanction le jour du scrutin, soit le 4 mai prochain. Toutes, du moins celles que nous avons approchées, disent ne plus se reconnaître dans les listes électorales de leurs formations politiques respectives d'où, disent-elles, «notre mise à l'écart volontaire des activités partisanes, et ce pour exprimer notre mécontentement envers nos instances nationales respectives qui n'ont pas jugé utile de nous associer dans les choix et la classification des candidats à ce rendez-vous électoral». «On ne s'impliquera pas dans la prochaine campagne électorale», font-elles observer assurant qu'elles accompliront leur devoir de vote par discipline partisane. «Sans conviction aucune», ont-elles estimé, déplorant que des interférences et autres recommandations qui ont pris le dessus sur l'action militante, la représentativité et l'engagement politique, soient de mises ostensiblement. Aux contestations auxquelles font face beaucoup de formations politiques engagées dans le processus électoral, les législatives du 4 mai prochain, s'est greffée la déception de la gent féminine, représentée, depuis 2008, à hauteur de 30 % au niveau des assemblées élues, à la faveur de la révision de la Constitution. Jusqu'à la semaine dernière, 25 partis politiques et 12 personnalités indépendantes ont retiré les formulaires de candidatures aux élections législatives de 4 mai prochain à Tizi Ouzou, selon la direction de réglementation et des affaires générales (DRAG). Le dernier délai pour le dépôt des listes de candidature à l'élection législatives du 4 mai est fixé pour demain dimanche à minuit. A la clôture de la révision exceptionnelle du mois de février dernier, la Drag de Tizi Ouzou a recensé 675.506 électeurs appelés à choisir parmi les candidats en lice, 15 députés qui représenteront la wilaya de Tizi Ouzou au sein de l'Assemblée populaire national (APN). Les élections législatives du 4 mai prochain se dérouleront dans 670 centres et 1 200 bureaux de vote répartis à travers tout le territoire de la wilaya.