Les forces armées américaines ont reconnu avoir effectué une frappe près du lieu de culte, affirmant viser un rassemblement d'Al-Qaida. Les forces armées américaines ont reconnu, jeudi 16 mars, avoir effectué un bombardement aérien dans le nord de la Syrie, mais ont nié avoir délibérément visé une mosquée, où une quarantaine de personnes ont perdu la vie, à Al-Jineh, une ville de la province d'Alep. « Le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement [d'Al-Qaida], se trouve à environ 15 mètres d'une mosquée, qui est toujours debout », a plaidé dans la soirée le colonel John J. Thomas, porte-parole du commandement des forces américaines au Moyen-Orient (CentCom). Ce dernier a ajouté que ses services allaient « enquêter sur les allégations » selon lesquelles le raid aurait fait des victimes civiles. D'après un communiqué préalable du CentCom, l'offensive militaire a causé la mort de « plusieurs terroristes ». Le colonel John J. Thomas a ensuite déclaré que la localisation précise de la frappe n'était pas claire – le premier communiqué du Centcom mentionnait la province d'Idlib –, mais qu'il s'agissait bien de la même que celle qui aurait touché la mosquée du village d'Al-Jineh. Si une partie de l'édifice est effectivement « toujours debout », toute l'aile nord est bel et bien complètement détruite, selon les images diffusées par les médias locaux. Plus de deux cents personnes étaient présentes dans la mosquée à l'heure de la prière du soir, au moment de la frappe, selon le journaliste syrien Hedi Abdallah, présent sur les lieux. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 42 personnes, des civils pour la plupart, ont perdu la vie et une centaine ont été blessées dans les raids aériens qui ont touché le lieu de culte de ce village sous contrôle des groupes rebelles. Une source de la défense civile avance le chiffre de 57 morts.