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L'underground et les catacombes
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 03 - 2017

L'endroit est étrange, on aurait dit une centrale électrique abandonnée ou une friche industrielle post-atomique, Kader et Yassine, les grands frères aînés ont poussés les murs pour permettre aux jeunes artistes d'exister.
Ils sont à peu près deux cents, discutent, rient, font les beaux, exhibent leur casquette et leur chemise à carreaux, les filles sont belles, elles se font la bise, l'endroit est propice aux rencontres. Et les artistes sont les bienvenus avec leurs groupies et tous les amateurs d'art qui veulent quelque chose de différent. La « Movida » algérienne pour paraphraser un grand photographe de mes amis s'appellerait plutôt « El Moufida » puisque l'art utile est de rigueur en Algérie.
Depuis le 11 mars, l'artiste calligraffiteur, Amine Aïtouche, continue à gratter dans le passé, il revient pour Sneacatacombes, après le deal collectif réalisé en compagnie de Lmnt (Aka ek far) et Chawki Attia à Ezzouart, lors d'une exposition réalisée en septembre dernier. Sneak expose ainsi une série de travaux et d'installations qui font un peu de melting art sur le thème égyptien pharaonique.
L'artiste, natif de 1990 calligraphie tout ce qu'il trouve beau ou tout ce qu'il trouve moche, c'est selon, mais il « tatoue » les murs de son empreinte effective qui se reconnait entre toutes, il est comme ça, Sneak, original et enjoué. Dans un superbe mix entre calligraphie supra contemporaine et graffitis pertinents, il suit son parcours de couleurs sur le mode pharaonique, il présente sur une sorte de crypte longiligne, peinte en noir, plus de quinze travaux peints, sur lesquels il appose un fond travaillé dans la gestuelle la plus libre, et selon les muses égyptiennes séculaires, il se plait à nous les agrémenter d'une élément symbolique fortement puisé dans le patrimoine des pharaons.
On a droit à Anubis, le scarabée sacré, et les autres référents avec aussi, bien-sûr, comme pour finir le cartouche signé Sneak pour les puristes. Dans ce parcours un peu étrange, la sensation d'enfermement est voulue et imposée par le plasticien qui monte. Des bougies donnent une ambiance lumineuse et mènent à une scène finale représentée par une momie debout et des éléments disparates de chantier ou d'une vie sommaire active et laborieuse d'abord initiée par une brouette installée là d'une manière incongrue, juste à la fin, une impasse, la fin d'un couloir, la crypte, la momie, et des éléments « réannoblis » par maître Sneak qui, par le doré, leur donne une autre dimension sachant que le doré chez l'égyptien ancien avait une valeur céleste, le doré étant la couleur de Râ.
Sur quinze pistes souvent rehaussées par les éléments stylistiques récurrents de l'artiste, une ligne, un effet graphique bien mené, un note esthétique apposée, nous laissent cette agréable impression d'ensemble que cet artiste est bien parti pour faire une carrière artistique de qualité tant il manifeste de bonnes qualités graphiques, un sens de l'audace ironique et une maîtrise du concept qui le feront d'ailleurs intervenir dans la grande salle du sous-marin, pour une session hip hop avec « Qaâ el bir, Omar Paco, Quelques gars de Genoxy, Icosium, Mohamed Boulaâssel et sa guitare, Urban Salam, Imed, Moumen, Labib Benslama... » le tout appuyé par une jeune scène de plasticiens, musicos, jeunes auteurs qui montre qu'elle pointe son nez cette fameuse « Moufida ».
On aura aussi bien aimé les interventions quasi-parfaites du seigneur Sneak qui aura eu le triomphe modeste en dessinant quelques notes dorées assez intéressantes sur les murs du submersible et ne savait plus où donner de la tête entre interviews et fans venus le plébisciter. Etonnante occupation des lieux dans cet immeuble accueillant, cette cour réinvestie et ces escaliers occupés drôlement qui ne diffèrent ni de l'Espagne, ni de l'Italie ou d'un quelconque loft de Brooklyn ou de l'East End londonien.
En tout cas, jusqu'à aujourd'hui, 18 mars, l'aventure dans ces « Sneacatacombes » colorées continue son cycle de vie, par la présentation de travaux semi-abstraits, réalisés à l'acrylique, et des pointes de calligraffiti du plus bel effet...l'entrée est libre, le sous-marin est encore un lieu underground, attention, succès oblige cela va vite devenir un lieu branché de ventes dédicaces, de concerts, d'expositions diverses...Vite, allez déguster les jeunes talents, avant qu'ils ne deviennent des stars...
Expo, « Sneacatacombes » de l'artiste Calligraffiteur, Amine Aïtouche dit « Sneak » du 11 au 18 mars 2017, espace le Sous-Marin, boulevard Krim Belkacem, juste avant le Lycée Oum el Massakine. Entrée libre.


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