Il est en poste depuis 48h. Kheireddine Zetchi est le treizième président de la Fédération algérienne de football dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Il se dit engagé à donner vie et force au football national. A mettre en place une nouvelle stratégie qui enverrait aux archives ce qui a brisé l'élan de notre football. Il s'est engagé à examiner d'une manière transparente et sérieuse toutes les questions qui entaient à l'origine d'un blocage et de remettre sur rails l'activité footballistique. Des promesses qui dérangent du côté de l'ancienne équipe, notamment lorsqu'il évoque les dossiers de ceux qui ont été sanctionnés (joueurs, arbitres...). Il souhaiterait démarrer sur une base fraîche et prometteuse pour ce sport. L'autre promesse et celle d'ouvrir ses portes à ceux qui souhaiteraient apporter leur expérience. Pour lui, il n'est plus question de prendre en otage ce football. Il privilégierait la communication. Seule arme à même de modifier la feuille de route. Il est clair que rien n'est encore terminé. Le chemin sera long, mais il faut réunir ceux qui veulent changer de mouture à ce football. Sa réalisation ne se fera qu'avec la contribution des institutions nationales, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports, les anciens joueurs et les présidents de clubs dont quelques-uns semblent vouloir faire de la résistance. Dans ce cadre, il y a eu des tentatives, celle de reporter, voire faire avorter l'opération vote. On était pas loin d'un match de foot où la violence faisait loi. A la reprise des travaux, la presse n'était pas la bienvenue sur ce terrain presque miné. Elle est priée de rester loin de ce champ de bataille. Cela ne ressemblait nullement à l'affiche qui domina les élections de l'ex-président de la FAF où le calme était de rigueur. Cette façon de faire, oriente une fois de plus les projecteurs sur le type de système qui caractérisait le fonctionnement de cette dure machine. Ce qui expliqua en somme le contenu de ce scrutin qualifié de folklore, comme si ce football déjà malade méritait bien ce traitement. Pour la rue, ce qui a été vu et revu à la télé n'étonne plus personne, une salle chauffée à blanc prête à exploser : le candidat unique a obtenu les voix nécessaires qui lui permettaient d'éviter l'affront, lui qui avait signifié qu'il n'accepterait pas une cooptation, encore moins une élection avec une majorité simple. Aujourd'hui, il s'agit de commencer par la réorganisation de l'administration de la FAF, la recomposition de la DTN et de ses branches et la mise en place de sa politique de développement à laquelle l'aide de l'Etat et des principaux partenaires économiques de la Fédération algérienne de football a été allouée. Cela est indispensable. «Demain il y aura encore de la résistance, mais elle finira par céder si les promesses du nouveau président ne seront pas négligées». «Je n'appliquerai jamais la politique de l'exclusion. Au contraire, toutes les compétences seront les bienvenues», a-t-il déclaré. Il faut savoir qu'un total de 103 membres sur 108 possibles ont été appelés aux urnes dont 64 voix ont donné leur quitus à Kheireddine Zetchi. Toujours est-il que l'assemblée générale élective s'est déroulée à huis clos, sans la présence de la presse. Medouar a souligné que «cette AG est illégale». Au sortir de l'assemblée générale élective de la FAF, Abdelkrim Medouar, porte-parole de l'ASO Chlef, a tenu à féliciter le nouveau président de l'instance fédérale, mais aussi à dénoncer l'illégalité de l'AG élective. «Je n'ai rien contre Zetchi. Un homme réputé pour être quelqu'un qui encourage la formation et le joueur local. Il a les qualités et les critères requis pour prendre en main la FAF», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Je ne conteste pas Zetchi, mais la forme de la tenue de l'AG qui n'a pas respecté les lois de la FAF et de la Fifa. Nous avons transgressé plusieurs lois sans nous soucier de l'éthique ou de l'intérêt du football national. On a voulu qu'il y ait un seul candidat à qui on a balisé la route pour succéder à Raouraoua. Maintenant, en tant qu'acteur du football national, j'ai dénoncé, et l'histoire retiendra que j'avais alerté l'assemblée générale sur d'éventuelles choses qui peuvent sanctionner le football algérien», fait-il savoir. Medouar s'est dit «membre de l'AG et dans mes droits de saisir n'importe quelle instance. Mais l'important aujourd'hui est le bien du football national», a-t-il conclu.