Cette fin de semaine a été particulièrement utilisée par les différentes formations politiques pour convaincre un électorat restant apparemment vigilant, sur le contenu des programmes des uns et des autres candidats, et dans l'attente d'un remaniement ministériel dans la perspective du scrutin du 4 mai. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie qui se présentera avec 13 listes à la prochaine législative envisage de s'appuyer sur une communication de proximité que mèneront ses militants et sympathisants. Le parti de Mohcen Belabes compte sur l'ensemble des militants pour bien figurer. Quant au FNA, il s'engagera avec 680 candidats répartis sur 34 listes, et une liste concernant la communauté algérienne établie en France. M. Touati a mis l'accent sur l'impératif de «se conformer au programme et à la charte du parti qui ne peut être changé», appelant les Algériens à «participer massivement aux prochaines échéances électorales». Pour le FFS, dont la direction essuie pas mal de critiques de la part de ses vieux militants, la jeunesse algérienne a le devoir de construire une Algérie «démocratique et prospère» en s'inscrivant dans la «reconstruction d'un consensus national» pour créer les conditions d'«un changement pacifique», a soutenu vendredi à Alger, Ali Laskri, membre de l'instance présidentiel du Front des forces socialistes (FFS). «Cet avenir vous devez le construire, vous devez vous le réapproprier (...), l'avenir pour lequel nos aînés se sont sacrifiés, un avenir d'une Algérie libre, souveraine, démocratique et sociale telle que souhaitée par tous les Algériens», a indiqué M. Laskri, à l'ouverture de la rencontre nationale des jeunes du FFS, tout en soulignant que le FFS durant «le processus de reconstruction du consensus national a pour objectif», selon l'Agence presse service «de créer les conditions d'un changement pacifique et démocratique». M. Laskri a relevé que son parti était convaincu que la jeunesse algérienne avait «les capacités et l'énergie pour pouvoir imposer cette alternative», ajoutant qu'il suffit juste d'opposer espoir au fatalisme et de s'engager au lieu de céder à la démobilisation. Pour sa part, le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafaa, a indiqué, qu'à travers l'expérience de tous les peuples, le «changement pacifique est seule voie qui les a sauvés des entraves et du joug qui leur étaient imposés». «Au FFS, nous ne sommes pas pour la situation actuelle, ni avec un changement qui desserve les stratégies des grandes puissances», a-t-il soutenu, relevant que le changement est «inévitable, mais à charge pour chacun d'assumer ses responsabilités». M. Bouchafaa a indiqué que le FFS ne poussait pas la jeunesse dans des «aventures», mais oeuvre plutôt à lui offrir un cadre de travail, de réflexion pour la réhabilitation «de la culture de l'Etat, les valeurs de la citoyenneté et les valeurs suprêmes de la nation».